Otto van VEEN (Leyde 1556 - Bruxelles 1629 ) Portrait... Lot 51

Otto van VEEN (Leyde 1556 - Bruxelles 1629 ) Portrait d’Alexandre Farnese, duc de Parme Cuivre Diamètre : 6,5 cm Au verso de l’encadrement, une deuxième miniature, Ecole FLAMANDE du XVIIème siècle, suiveur d’Antonio MORO, Portrait de Marguerite d’Autriche, cuivre, 6,5 cm Troisième duc de Parme, gouverneur des Pays – Bas, Alexandre Farnese (Rome 1545 – Arras 1592), fut un des plus célèbres militaires de son époque. Il était le fils de Marguerite d’Autriche, fille légitimée de Charles Quint, et d’Octave Farnese, duc de Parme. Par son père, il était l’arrière petit - fils du Pape Paul III. Il passa ses premières années à Parme. En 1556, à l’issue de la guerre de Parme et suite à la nouvelle alliance que son père contracta avec l’Espagne, Alexandre rejoignit son oncle Philippe II d’Espagne comme otage à Bruxelles, alors capitale des Pays – Bas des Habsbourg. En 1559, Alexandre Farnèse suivit Philippe II en Espagne, sa mère Marguerite d’Autriche ayant été nommée régente et gouverneur des Pays – Bas. Il y resta plusieurs années, parachevant son éducation et se liant d’amitié avec son oncle Don Juan d’Espagne, autre bâtard légitimé de Charles Quint. En 1565, Alexandre Farnese épousa Marie du Portugal dont il eut trois enfants. Ils vécurent à Parme quelques années. En 1771, il rejoignit Don Juan d’Autriche lors du conflit avec les Ottomans et par son talent militaire aussi bien que par son sens de la diplomatie, il réussit à calmer les tensions entre les amiraux des différentes nationalités prenant part à la guerre. Il fut un des principaux artisans de la victoire de Lépante. En 1577, à la tête de l’armée espagnole, il fut envoyé dans les Pays – Bas qui s’étaient révoltés contre les Espagnols. Sa modération permit de conduire au Traité d’Arras en 1579. Il conquit Gand, Bruxelles, Nimègue et Anvers en 1585, ce qui lui valut la restitution par l’Espagne de son duché de Plaisance et la remise de la Toison d’or. Il devint gouverneur des Pays -Bas à la mort de Don Juan d’Autriche en 1778. Il remporta par la suite de nombreuses victoires sur Henri IV. Il mourut brusquement à Arras et sa dépouille fut transférée à Parme où il est enterré au côté de sa femme. Si l’on excepte les quelques portraits de jeunesse, la plupart des effigies d’Alexandre Farnèse ont été réalisées après 1585, fixant l’image du grand militaire défenseur de la foi, auréolé de gloire quil était alors devenu. Selon Diane H. Bodart qui consacra une étude aux portraits du duc de Parme, il s’agissait là d’une option volontaire. Echaudé par l’excès d’images répandu de manière peu « diplomatique » par le duc d’Albe, Alessandro choisit d’être représenté, « visible »par notamment ses faits d’armes et la splendeur et magnificence des armures qui furent fabriquées pour lui. Fort de nombreuses victoires, ayant à son actif des exploits tant militaires que politiques, il accepta alors de poser pour quelques rares peintres. La plupart de ses portraits sont en fait des reprises d’un même et unique modèle réactualisé. Otto van Veen, peintre officiel des Farnese à Bruxelles, travailla à plusieurs reprises pour Alessandro Farnese. Il existe une miniature peinte vers 1585, conservée au musée d’Art du comté de Los Angeles. Le deuxième portrait est celui de la mère d’Alexandre Farnese, Marguerite d’Autriche, reprise partielle d’un tableau d’Antonio Moro peint en 1562, conservé à la Gemälde galerie de Berlin. Fille légitimée de Charles Quint, Marguerite d’Autriche reçut une éducation conforme à son rang. Elle épousa Alexandre de Médicis en 1536, puis Octave Farnèse, qu’elle jugeait d’un rang inférieur, en 1538. En 1545, le pape Paul III créa le duché de Parme et Plaisance pour son fils Pierre Louis Farnese, et Octave, son petit – fils, devint duc de Castro. Devenu roi d’Espagne, Philippe II nomme sa demi sœur Marguerite, régente et gouverneur des Pays – Bas, entre 1559 – 1567. Durant cette période, elle dut faire face à de nombreux mécontentements et révoltes qu’elle chercha à apaiser. Elle fut remplacée par le duc d’Albe moins consensuel. Elle retourna à Plaisance, où elle entretint une cour d’intellectuels et artistes. En 1581, Philippe II la nomma une seconde fois régente, mais son fils Alessandro Farnese refusa de partager son pouvoir. Elle termina ses jours à Ortona.