JEAN-BAPTISTE CARPEAUX (1827-1875) ET CHRISTOFLE,... Lot 38

JEAN-BAPTISTE CARPEAUX (1827-1875) ET CHRISTOFLE, LE PRINCE IMPÉRIAL, BUSTE NU Buste en galvanoplastie Titré "SA. PRINCE IMPERIAL" Signé "JB CARPEAUX / TUILERIES PAQUES 1865" sur le côté Cachet Christofle et étiquette ancienne au revers A bust of the Imperial Prince, by Jean-Baptiste Carpeaux and Christofle, H : 4 7/8 in 12,50 CM - 4,9 IN En 1864, Napoléon III commande à Jean-Baptiste Carpeaux une statue représentant son fils Louis Napoléon. Œuvre en rapport - Jean-Baptiste Carpeaux, Le Prince impérial, buste nu, 1865, plâtre, Paris, Musée d'Orsay, n° d'inventaire RF. 3915 ; - Jean-Baptiste Carpeaux, Le Prince impérial, buste nu, 1865, bronze, Roubaix, Musée d'Art et d'Industrie - La Piscine, dépôt FNAC 1992 ; - Jean-Baptiste Carpeaux, Le Prince impérial, buste nu, 1865, marbre, Château de Compiègne, n° d'inventaire RF. 1758. Littérature en rapport Anne Middleton Wagner, Jean-Baptiste Carpeaux : Sculptor of the Second Empire, Yale University Press, 1990, p. 202 De retour de Rome, où il poursuit sa formation de sculpteur de 1856 à 1862, Jean-Baptiste Carpeaux devient le sculpteur attitré de Napoléon III. Cette fonction implique d'importantes commandes officielles, mais également d'autres plus intimes. C'est notamment le cas en 1865 lorsque le couple impérial sollicite Carpeaux pour la réalisation de deux portraits, l'un en pied et l'autre en buste, de leur fils, Eugène-Louis Napoléon, tout juste âgé de huit ans. Cette double création s'étend d'avril à juillet de cette même année, alors que le sculpteur reçoit l'honneur de s'installer dans un atelier créé pour cette occasion au sein de l'Orangerie des Tuileries. Seulement deux ans après la création de son portrait en pied, en 1867, Carpeaux accepte de vendre un modèle en plâtre, contre une somme forfaitaire : le prix d'un moulage, à la maison d'orfèvre Christofle. L'entreprise, fondée en 1830, forge son succès financier sur la découverte d'une technique de patine d'or et d'agent par voie électrochimique, la galvanoplastie, et souhaite faire la promotion de ce procédé. En y apposant malgré tout son cachet, la maison Christofle confère aux pièces une garantie de qualité et une valeur d'objets luxueux. L'ingéniosité commerciale des orfèvres les engage à employer le modèle du Prince Impérial en grandeur nature pour démontrer l'efficacité de leur technique. Cet événement, documenté par un contrat, prouve une étroite collaboration entre la maison et l'artiste.