Manolo VALDES Lot n° 132

« RETRATO DE AMELIE », 2000 Huile, tissu, collage et assemblage de toile de jute sur toile titrée au dos 231 x 190 cm Provenance: - Galerie Marlborough, Madrid - Collection particulière Exposition: Galerie Marlborough, Madrid, 8 février-10 mars 2001, reproduit dans le catalogue de l'exposition Les oeuvres de Manolo Valdés se maintiennent en équilibre, à mi-chemin entre les éléments formels inscrits dans l'espace pictural et l'insertion de couleurs fortes dans une lumière purement méditerranéenne. Par l'utilisation savante des pigments qui teignent le tissu sous-jacent, par l'emploi de la boursouflure, du raccroc, du rapiècement, de la couture, de la faille, par le grattage, l'usure, la ride, la crevasse, les matériaux acquièrent une présence d'où se dégage une lumière. La philosophie plastique de Manolo Valdés est un langage constitué de références visuelles et d'une morphologie propre basée sur la texture. Cela découle de l'emploi de certains matériaux mais également de la façon de les combiner. Sans renoncer à l'équilibre du chaos, Manolo Valdés élève son art jusqu'à une esthétique où l'harmonie de la peinture prime. Travail que l'on pourrait dire linguistique où l'icône (l'image) prend sa valeur et demeure à la merci du traitement dispensé par l'artiste. L'oeuvre de Manolo Valdés s'appuie sur le sens de la paraphrase et sur les mutations subies par les images créées par autrui. Portraitiste des portraits, il se concentre et évolue autour de la recherche de détails picturaux nouveaux, mettant en évidence l'aristocratie du morceau. Éloge à la matière, à sa consistance, complicité et silence des matériaux entre eux. Oeuvre qui se veut bâtie autour de la métonymie, de la partie qui nomme le tout. Convaincu que l'art de chaque époque rassemble toujours des éléments du passé en une succession et une addition infinie, Manolo Valdés ne peut concevoir une oeuvre sans tenir compte du temps écoulé. Quatre-vingt-sept ans séparent le portrait de Madame Matisse (1913) conservé