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Lot n° 32

BONAPARTE (Charles). Lettre autographe signée...

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BONAPARTE (Charles). Lettre autographe signée « De Buonaparte », en français, [adressée à une personne de l’Intendance de Corse, probablement le subdélégué d’Ajaccio Jean-Pierre Souiris]. Ajaccio, 19 mai 1784. 2 pp. in-4. « J’av[ais] prié monsieur l’intendant [Claude-François Bertrand de Boucheporn] d’envoyer à Mr Baciocchi, trésorier de la province, les ordonnances de ce qui me sera doût au 1r juillet prochain POUR L’ETABLISSEMENT DE MA PEPINIERE, et il m’a répondu qu’il n’auroit eut aucune dificultée, en mon absence, de faire expédier les ordonnances à celui qui sera commis pour veiller à la dite pépinière. Je vien d’apprendre le départ de monsieur l’intend[an]t pour Paris, et j’ai l’honneur de vous prier, Monsieur, de me faire sçavoir si, en son absence, vous pourrez signer, et me faire expédier les dits ordonnances, attendu qu’avant de partir je voudrez assurer la subsistance de mon jardinier, et les frais journaliers de la pépinière. Je regarderai aussi comme un faveur de votre part, si vous voudrez m’honorer de quelque commission pour Paris, comptant de partir ver le 1r juin prochain... » Sur l’affaire de cette pépinière de mûriers, voir ci-dessus le n° 31. Apostille manuscrite de l’époque mentionnant le nom de Jean-Victor Colchen. SECRETAIRE DE L’INTENDANT BOUCHEPORN, JEAN-VICTOR COLCHEN (1751-1830) était originaire de Metz, comme celui-ci, et y avait été le condisciple de Roederer et de Lacretelle aîné. Avocat au Parlement de Metz rétabli (1776), il fit ensuite carrière aux côtés de Boucheporn pendant quatorze ans, d’abord en Corse (1777-1784) puis à Pau (1785-1791). Il entra alors dans la carrière diplomatique, fut en 1805 nommé sénateur, membre du Conseil du sceau des titres, et comte d’Empire. Il serait commissaire extraordinaire dans la 4e division militaire à Nancy en 1813-1814, puis dans le Centre de la France durant les Cent Jours. Fait pair de France en 1814, et maintenu dans cette dignité par Napoléon Ier en 1815, il en serait privé à la seconde Restauration. Il a laissé des mémoires, dans lesquels il évoque sa fréquentation des Bonaparte en Corse : « Le père [Charles Bonaparte] m’avait toujours montré de l’attachement, et sa mère m’avait donné en toute occasion, des témoignages de bienveillance : jouant aux cartes, moi présent, elle me faisait toujours couper, prétendant que je lui portais bonheur. » Provenance : Xavier Versini (fiche autographe descriptive de ce document, jointe).

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