Amérique du Nord Lot n° 26

Coiffe de guerrier Indiens Crow, Montana, États-Unis Début du XXe Bonnet hémisphérique en peau de bison où est fixé un bandeau frontal brodé de perles multicolores surmonté de crins de cheval domestique et de plumes d'aigle royal (nettoyées) se terminant par une petite touffe de fourrure d'hermine et de crin blanc. Le dessus du bonnet, également orné de six plumes d'aigle royal. A l'arrière, long pan rectangulaire de feutrine rouge recouvert de fourrure de bison encadrée d'anneaux en cuivre. H. 110 cm La coiffe de plumes est un attribut relativement récent chez les Indiens; son port s'est rapidement généralisé vers la fin du XIXe siècle. Il semblerait - mais rien n'est prouvé - que ce sont les Indiens Crow qui, les premiers, ont porté la coiffe de plumes d'aigle. Les Sioux, qui venaient de la région des Grands Lacs, l'ont adoptée par la suite, lors de leur migration vers les plaines, alors qu'ils devenaient ce peuple de chasseurs de bisons que l'on connaît mieux. Les parures sont adoptées par les Indiens Blackfoot au début des années 1800; le grand chef Petale Sharo en portait une en 1821 et les Cheyennes vers 1830, comme le montrent les peintures de Catlin. Elle ne fut adoptée par les Sioux Ankara que vers le milieu du XIXe siècle. Avec sa coiffe de plumes flottant au vent, le cavalier indien des plaines a embrasé l'imagination du monde entier. Cette coiffe, conçue pour évoluer dans le vent des plaines, donnait un effet saisissant de légèreté et de mouvement. Couramment appelé "bonnet de guerre", ce type de coiffe symbolisait l'ultime insigne des hauts faits d'armes d'un combattant. L'effet d'alternance de nuances claires et foncées dans l'agencement des plumes de la traîne est obtenu en inversant les faces des plumes. La position dressée des plumes autour du bonnet et le motif de perles du bandeau frontal sont typiques du travail cheyenne.