Statuette hellénistique d'une jeune dévote d'Isis.... Lot 50

Statuette hellénistique d'une jeune dévote d'Isis. 2e siècle avant J.-C. H 36,3cm et avec la base 40,3cm. Marbre blanc, finement cristallisé. Finition arrière sommaire. Dans un style typiquement hellénistique tardif, la figure s'évase vers le bas et représente une jeune fille, le droit posé sur la hanche, vêtue d'une ample robe qui ne laisse libres que les épaules et les bras. Seule la jambe gauche s'enfonce un peu sous les plis verticaux. En outre, les orteils droits dépassent sous l'ourlet du vêtement. Sur la tête, une coiffure à boucles roulées déborde sous une casquette lisse. Le haut des bras, qui était probablement endommagé, est traité à l'antique avec des surfaces droites. Avec licence d'exportation française ! Manque au bras droit, manque au bras gauche, sinon seulement de petits éclats, encastré dans un socle en bois. Dernièrement dans une collection privée autrichienne ; ex Ader Nordman & Dominique vente aux enchères Paris 27 novembre 2018, lot 5 ; auparavant dans la collection privée française de Paul-Jacques Fouchet (1913 - 2008), acquise avant 1960. Le diplomate français Paul-Jacques Fouchet a été à Addis Abeba, Ankara et Bagdad avant et au début de la Seconde Guerre mondiale. À son retour en 1942, il s'est engagé dans la Résistance. Après la fin de la guerre, il a occupé d'autres postes à Alger, Milan, New Delhi, Athènes et Vienne avant de devenir, à partir de 1962, ambassadeur au Niger, en République dominicaine, en Libye, au Brésil et en Suède. La jeune fille se caractérise par son vêtement noué devant la poitrine, que l'on retrouve de manière similaire dans les représentations de prêtresses ou d'adeptes d'Isis. Voir par exemple la stèle funéraire de Sosobia au Museum of Fine Art, Boston, avec le numéro d'accession 1971.209. La coiffure orientée vers l'Egypte - le pays d'origine de la déesse - s'inscrit également dans cette logique. Il s'agit toutefois d'un attribut identitaire, car la statuette n'a probablement pas été réalisée en Egypte en raison du manque de marbre. D'un point de vue stylistique, la posture du corps, avec ses hanches saillantes et sa jambe gauche avancée, rappelle fortement la sculpture du IIe siècle av. J.-C., que l'on peut voir dans son expression extrême par exemple dans la Vénus de Milo ou, dans une moindre mesure, dans la statue-robe AvP II 54 du musée de Pergame.