Edoardo VILLA 1915 (Bergame, Italie) - 1 mai 2011... Lot 119
Résultat :
Non Communiqué
Estimation :
Réservé aux abonnés
Edoardo VILLA 1915 (Bergame, Italie) - 1 mai 2011 (Johannesburg, Afrique du Sud)
Standing Figure, Mapogga Man
Importante Sculpture en bronze patiné
Signée et datée 1960, avec la mention « 2/3 - R.S.A »
H : 212 cm
Vendu sur désignation
Standing Figure, est une sculpture caractéristique de l'oeuvre d'Edoardo Villa
Une oeuvre similaire est reproduite dans l'ouvrage de Chris de Klerk et Gerard de Kamper, Villa in Bronze, Université
de Prétoria, p. 78.
Artiste interculturel , Edoardo Daniele Villa, est un sculpteur plasticien sud-africain d'origine italienne qui réalise
principalement ses oeuvres en bronze et en acier.
Il commence sa carrière de sculpteur en se formant à l'école d'art Andrea Fontini à Milan.
Il s'est imposé comme une figure éminente de la scène artistique sud-africaine, en tant que membre de la South African
Arts Association et du South African Council of Artists, et grâce à des relations de longue date avec des universités
de premier plan, telles que l'Université de Pretoria et l'Université de Johannesbourg.
Il a représenté l'Afrique du Sud à la Biennale de São Paulo ainsi qu'à la Biennale de Venise à cinq reprises, et a présenté
plus de 100 expositions individuelles et collectives dans le monde.
Avec le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, Edoardo Villa est enrôlé dans l'armée, est affecté en Afrique
du Nord et capturé par les forces anglaises et se retrouve blessé en Égypte.
Entre 1941 et 1942, Villa est de nouveau envoyé en Afrique pendant quatre ans, en tant que prisonnier de guerre.
Durant cette période d'incarcération, des ateliers artistiques proposés aux détenus permettent à Villa de parfaire
son talent et de se familiariser avec l'art africain. C'est également en prison que le sculpteur étudie l'oeuvre d'Auguste
Rodin.
Les conditions sommaires de sa détention se traduisent dans son oeuvre, décrite comme « émotionnelle » par Von
Maltitz.
En outre, Esmé Berman note que « le réalisme rodinesque a caractérisé la première phase de la carrière sud-africaine
d'Edoardo Villa »
Il fut particulièrement sensible aux ravages de la guerre et aux atrocités qu'il a pu voir.
Notre sculpture, qui pourrait représenter un guerrier, illustre ce passé belliqueux dans la vie de l'artiste. En outre, la
géométrisation des formes de ce personnage rappelle également la posture et les armes traditionnelles des soldats
africains.
C'est après sa libération que le sculpteur décide de rester vivre en Afrique du Sud et d'y développer un art interculturel,
entre l'Italie et l'Afrique.
Villa s'est particulièrement inspiré de l'art traditionnel africain, et il perçoit dans la statuaire africaine l'invention de
la stylisation ou abstraction des formes du corps humain. Malgré l'influence importante de l'art africain dans son
oeuvre, Edoardo Villa n'a jamais défendu s'être inspiré de cette culture. Le sculpteur confesse n'avoir jamais collectionné
d'oeuvres africaines durant sa vie.
En 70 ans de carrière, le travail de Edoardo Villa a connu des transformations stylistiques remarquables.
Les têtes, les bustes et les reliefs figuratifs ont cédé la place à une abstraction stylisée et des formes modernistes inspirées
du paysage artistique et culturel africain.
Sa plus grande exposition, «Villa at 80», s'est tenue à Johannesburg en 1995, avec près de 300 oeuvres exposées. Suite
au succès de l'exposition, des articles ont été fréquemment publiés sur le travail de Villa, en Afrique du Sud et en
Italie, soulignant l'impact de Villa sur le développement de l'art sud-africain.
Aujourd'hui, les sculptures publiques d'Edoardo Villa marquent le paysage métropolitain de Johannesburg - ses
sculptures sont mieux représentées dans cette ville que le travail de tout autre artiste.
Nous utilisons des cookies pour vous offrir une meilleure expérience de navigation, réaliser des analyses de trafic du site et de vous proposer des contenus et des annonces les plus adaptés à vos centres d’intérêts.