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Lot n° 41

Exceptionnel guéridon Art Nouveau en Olivier et...

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Exceptionnel guéridon Art Nouveau en Olivier et Plateau marqueté d'étain et de nacre des années 1900 de l'artiste Georges Rey. France, 1900-1906, Bois de noyer, plateau marqueté en étain et nacre H. 85 cm ; L. 113 cm ; P. 65 cm ; D. plateau : 57 cm Un cachet ovale fait mention du nom de l'artiste « G. REY », au revers du plateau en fine marqueterie. Nous ne connaissons que peu de choses de la vie de cet ébéniste de talent, si ce n'est que ce dernier possédait un atelier, au 44 rue de Charenton entre 1905 et 1920. Une de ses oeuvre est exposée au musée d'Orsay à Paris, un fauteuil «Le jour et la nuit» Cet étonnant guéridon possède un très riche décor. En effet, il est soutenu par quatre pieds réunis par une entretoise sculptée en forme de racines stylisées. Les pieds sont reliés à l'entretoise par des branchages entrelacés. Tout d'abord, nous pouvons voir sur l'un des monticules qui composent le décor du piètement, un visage d'enfant qui se confond avec les lierres. Cette image est un symbole de résurgence, la vie semble se renouveler et sortir de la terre. C'est la première étape du cycle de la vie. Sur chaque pied se poursuit l'évolution de la vie de la femme. Elle est d'abord jeune, souriante et innocente, puis amoureuse et sérieuse dans une autre scène, avant de voir apparaitre des rondeurs et des rides plus tard. Enfin, elle finit âgée et dans un état de décrépitude. Ce cycle est le reflet d'un art ancestral : celui des Memento Mori, particulièrement présents au Moyen- Âge et à la Renaissance. En outre, nous pouvons noter la présence d'une salamandre qui ondule avec agilité, symbole de la foi inaltérable et de la renaissance. Cette salamandre est liée aux cycles de la vie et de la résurrection comme l'explique l'alchimiste Michaël Maïer en 1613. Enfin, pour servir ce cycle de la vie, Georges Rey utilise un autre thème d'évolution, celui des quatre saisons. Les quatre pieds qui composent ce meuble extraordinaire représentent les différents âges de la vie par l'évolution des quatre saisons, un thème traditionnel dans le mobilier français depuis la Renaissance. Ainsi, chaque période de la vie correspond à une saison. LE PRINTEMPS Nous commençons ce cycle des quatre saisons par le Printemps. Georges Rey personnifie le Printemps par une allégorie qui revêt les traits d'une jeune femme. Elle représenterait l'adolescence dans les âges de la vie. Pour la composition, le sculpteur réalise le buste dénudé d'une jeune fille. Cette demoiselle nous montre son profil droit. Elle a les cheveux remontés et coiffés à la mode de la Belle-époque. L'allégorie esquisse un léger sourire mutin et semble donner un baiser à une colombe dont on aperçoit uniquement la tête et les ailes dans un faible relief. Cet oiseau est synonyme de pureté et d'innocence. La nudité de la jeune femme est habilement cachée par un amoncellement de roses et de pivoines, en fleurs et en boutons. La partie gauche de cette scène est également tapissée d'une multitude de roses dont on devine les pétales et les feuilles dentelées, à la manière d'un fond millefiori. Le pied du meuble, en dessous de cette allégorie, reprend une forme végétale, tel un tronc d'arbre qui se termine par un petit massif rocheux. L'ÉTÉ La deuxième saison, l'Été, poursuit le cycle des âges et voici qu'arrive la saison des amours. Cette vision représente le début de l'âge adulte. La composition du décor donne une belle harmonie à la scène, dominée par le visage de la jeune femme. Le reste de son corps est dissimulé par de la végétation. Georges Rey représente magnifiquement la chevelure féminine avec des envolées de mèches et de boucles. Elle découvre ses premières amours avec un jeune homme qu'elle embrasse du bout des lèvres. L'allégorie de l'été se traduit par l'évocation des récoltes avec les épis de blé caressés par le vent. Sur le torse de l'homme, une grande fleur d'hibiscus a éclos, symbolisant l'amour de l'homme pour la femme et la perfection des formes. L'AUTOMNE En Automne, les vignes et le raisin ont remplacé les blés pour la saison des vendanges. La femme est à un âge mûr, son visage, enjoué par l'ivresse du vin, est plus marqué. Elle sourit, ses yeux sont rieurs. Elle est entourée de grandes feuilles de vignes et des rinceaux. Cette nouvelle manière de percevoir la nature permet à l'artiste de concevoir des formes sinueuses. Georges Rey ne cache plus la nudité, il la dévoile sans l'érotiser. Cette représentation fait référence aux bacchanales, ces fêtes données en l'honneur du dieu du vin Bacchus. L'HIVER La dernière saison représentée est donc l'Hiver. L'artiste reprend la figure traditionnelle illustrant ce thème : une allégorie rongée par le temps qui passe. Ici, le corps de la femme émerge d'un buisson de houx laissant apparaitre son sein gauche. Le travail accordé à cette saison est particulièrement remarquable, notamment dans la représentation réaliste de la vieillesse. La femme est au crépuscule de sa vie, le visage émacié, le regard fatigué. La vieille fem

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