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Lot n° 30

VICENTE PALMAROLI GONZÁLEZ (Zarzalejo, Madrid,...

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VICENTE PALMAROLI GONZÁLEZ (Zarzalejo, Madrid, 1834 - Madrid, 1896). "Intérieur d'une église. Huile sur panneau. Signée, datée et dédicacée en bas à gauche. Dimensions : 31,5 x 19 cm ; 42,5 x 33,5 cm (cadre). Palmaroli était un portraitiste vigoureux, qui savait plonger dans la psychologie du personnage et se recréer dans les moindres détails du vêtement. D'un coup de pinceau virtuose, il exprimait la plasticité des vêtements et l'éclat des carnations adolescentes dans un langage vériste. Fils d'un lithographe italien, Palmaroli entre en 1848 à l'école des beaux-arts de l'Académie San Fernando de Madrid. Quelques années plus tard, en 1853, il succède à son père au poste de lithographe du musée du Prado, créé spécialement pour lui par le roi consort Francisco de Asís avec l'appui de José de Madrazo. En 1857, ce poste lui permet de se rendre en Italie pour parfaire sa formation, en compagnie d'Eduardo Rosales et de Luis Álvarez Catalá. À son retour, il présente à l'Exposition nationale des beaux-arts de 1862 deux tableaux exécutés pendant son voyage, qui obtiennent une deuxième et une première médaille. Dès ses premières œuvres, Palmaroli s'éloigne de l'esthétique officielle de son temps et évolue vers des œuvres plastiques beaucoup plus intimes et raffinées, inspirées de motifs contemporains, voire quotidiens. Il retourne en Italie en 1863 et y reste trois ans, au cours desquels il peint "Le sermon de la chapelle Sixtine" (Caja Duero, Salamanca), une œuvre au succès énorme qui lui vaut la première médaille de l'Exposition nationale de 1866 et de très bonnes critiques à Paris. Durant cette période de splendeur et de maturité picturale, il peint également de nombreux portraits, dont celui de l'infante Isabel de Borbón (Palais royal, Madrid). De nouveau installé à Madrid, il obtient en 1871 sa troisième médaille de première classe à l'Académie nationale et, l'année suivante, il est nommé membre de l'Académie de San Fernando. En 1873, Palmaroli s'installe à Paris, où il travaille beaucoup en tant que peintre de tableautins pendant dix ans, au terme desquels il est appelé à Rome en tant que directeur de l'Académie de Rome. Dans la capitale italienne, il poursuit le même genre d'inspiration anecdotique jusqu'en 1894, date à laquelle il est nommé directeur du musée du Prado, poste qu'il occupe jusqu'en 1896. Vers la fin de sa vie, sa peinture s'approche prudemment du symbolisme dans des œuvres aussi significatives que le Martyre de sainte Christine (Prado, en dépôt à Jaen). Palmaroli a également été le professeur d'éminents peintres tels que Carlota Rosales, fille d'Eduardo Rosales, Casimiro Sainz, Eduardo León Garrido et Domingo Muñoz Cuesta, entre autres. Vicente Palmaroli est actuellement représenté au musée du Prado, au musée municipal de Malaga, aux musées de Jaén, de l'Empordà, de Grenade et de La Corogne, au ministère des travaux publics et au théâtre royal de Madrid, à l'académie royale de San Fernando et au musée romantique de Madrid, entre autres.

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