EDUARDO CHILLIDA JUANTEGUI (Saint-Sébastien, 1924... Lot 13

EDUARDO CHILLIDA JUANTEGUI (Saint-Sébastien, 1924 - 2002). "Usma I", 1971. Gravure sur bois sur papier Lafranca. Exemplaire P/A. Tirage actuel de 50 exemplaires. Œuvre reproduite dans le catalogue raisonné de l'artiste Opus P.A, p.250. Nº71001. Imprimeur : Lafraca, Locarno. Signé et dédicacé au milieu à gauche. Justifié dans la partie droite. Dimensions : 22 x 18,7 cm ; 67 x 82 cm (cadre). Les œuvres de Chillada montrent la tension qui se crée entre l'échelle, l'adéquation, la présence physique, la capacité de signifier, le pouvoir de la forme et l'expressivité, ce qui dénote la grande influence de l'espace tridimensionnel dans son travail de sculpteur, transféré dans ce cas à deux dimensions. Chillida a commencé sa formation à l'école d'architecture de l'université de Madrid, mais a abandonné ses études pour se consacrer au football, en tant que gardien de but de la Real Sociedad. À la suite d'une blessure, il est contraint d'abandonner le sport, et c'est alors que sa vocation artistique s'éveille. Il commence à dessiner au Círculo de Bellas Artes de Madrid et s'intéresse peu à peu à la sculpture. C'est au cours de ses années à Paris qu'il réalise ses premières sculptures en plâtre, impressionné par la sculpture grecque archaïque du Louvre. Il organise sa première exposition de sculpture dans la capitale française en 1950. C'est à cette époque que commence sa rivalité avec le sculpteur Jorge Oteiza, qui l'accuse de plagier son travail. Tous deux avec une œuvre liée à la tradition constructiviste, ils abordent néanmoins des thèmes différents. En 1951, il revient définitivement à Saint-Sébastien et réalise sa première œuvre en fer, matériau avec lequel il travaillera toute sa vie. Avec l'idée que l'art doit être accessible à tous, il réalise tout au long de sa vie de nombreuses œuvres publiques, ainsi que des sculptures pour les musées du monde entier. Ses œuvres dialoguent avec leur environnement, c'est pourquoi nombre d'entre elles sont déjà considérées comme des lieux emblématiques pour les citoyens, comme c'est le cas de la "Peine del viento" à Saint-Sébastien et de la "Puerta de la Libertad" à Barcelone. Tout au long de sa vie, Chillida a reçu de nombreux prix et récompenses, dont le prix Carnegie (1965), le prix Rembrandt (1975), le prix de la Fondation Wolf pour les arts (1984/85) et le prix du Prince des Asturies pour les arts (1987). Il était également membre de l'Académie royale des beaux-arts de San Fernando, membre de l'Académie américaine des arts et des sciences, membre honoraire de l'Académie royale des arts de Londres, membre de l'Ordre impérial du Japon et a reçu la Grand-Croix du mérite humanitaire de l'institution du même nom à Barcelone. Outre son musée Chillida-Leku à Hernani, il est représenté dans des musées et des collections du monde entier, tels que le Guggenheim de Bilbao, le MOMA de New York, le Reina Sofía de Madrid, la Tate Gallery de Londres et la Neue Nationalgalerie de Berlin.