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Lot n° 71

Pendule d'antichambre Louis XV, d'après JEAN HENRI...

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Pendule d'antichambre Louis XV, d'après JEAN HENRI RIESENER (France, 1734-1806). France, Napoléon III, seconde moitié du XIXe siècle. Bois de rose, acajou, bois fruitier et filets de buis. Bronze doré et bronze argenté. Marqueterie géométrique sur les côtés. Cadran en porcelaine "R. Jeantet". Le balancier est manquant. Dimensions : 220 x 60 x 30 cm. La splendide pendule d'antichambre présentée ici est une reproduction fidèle du célèbre modèle attribué à l'ébéniste parisien Jean-Henri Riesener (1734-1806), réalisé en 1785 et aujourd'hui conservé au musée du Louvre (inv. OA 5501). Il s'agit d'une pendule Louis XVI, typique du style Riesener, dont le piédestal en forme de pyramide tronquée inversée repose sur des pieds en bronze argenté. L'avant du piédestal est décoré de bas-reliefs de feuillages, de coupes et de figures classiques, tandis que les côtés sont ornés d'une marqueterie en damier. Chaque coin du piédestal est orné d'une feuille d'acanthe en argent et un panneau de fleurs entrelacées se trouve de chaque côté. La partie supérieure du piédestal est ornée d'une représentation rayonnante du visage d'Apollon. Le boîtier de l'horloge reprend les lignes stylistiques du piédestal, avec de fines montures dorées représentant trois chérubins sur des nuages entourant le cadran de l'horloge en émail blanc avec des chiffres romains noirs. Les angelots tiennent entre eux une guirlande de roses. Considéré comme l'ébéniste le plus célèbre du XVIIIe siècle, Jean-Henri Riesener est un exemple du "style Louis XVI" néo-classique. Malgré ses origines allemandes, il s'installe à Paris à l'âge de 20 ans, où il devient l'apprenti de Jean-François Oeben. Il est reçu maître ébéniste en janvier 1768. L'année suivante, il commence à fournir des meubles à la Couronne et, en juillet 1774, il devient officiellement "ébéniste ordinaire du roi". Ses créations avaient une finition plus fine que celles de nombre de ses contemporains parisiens, et il tentait de dissimuler les têtes des vis qui retenaient ses montures par des détails de feuillage suspendus. Même de son vivant, il était un ébéniste prospère et était responsable de certains des plus riches exemples de meubles Louis XVI. Parmi sa clientèle la plus sélective, on trouve Marie-Antoinette, le comte et la comtesse de Provence, le comte d'Artois et les ducs de Penthièvre, de la Rochefoucauld, de Choiseul-Praslin. L'attente qu'il a suscitée au fil des ans a conduit conservateurs et restaurateurs à initier un projet de recherche sur ses œuvres. L'examen minutieux des trente meubles de Riesener provenant des trois collections, ainsi que des recherches en histoire de l'art et en archives, ont révélé beaucoup de choses inconnues auparavant sur les matériaux et les techniques utilisés par l'ébéniste, ainsi que sur ses pratiques d'atelier. Le projet a également exploré le développement du marché du meuble de Riesener au XIXe siècle et l'influence de ses créations et de ses techniques d'ébénisterie sur les fabricants de meubles ultérieurs.

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