École flamande ; 17e siècle. "Calvaire". Huile... Lot 40

École flamande ; 17e siècle. "Calvaire". Huile sur cuivre. Engatillado. Présente des restaurations. Dimensions : 32 x 24,5 cm ; 40,5 x 33 cm (cadre). L'artiste de cette composition nous offre une scène du Calvaire qui résume la Passion du Christ. Nous voyons Jésus déjà mort, encore sur la croix, la plaie du côté ouverte et ramassé avec une coupe par un ange. Au pied de la croix, nous voyons Marie-Madeleine agenouillée et accrochée à la croix. Derrière elle se trouve la figure de saint Jean l'Évangéliste. À côté de la croix, à gauche, la Vierge tient ses mains ouvertes jointes dans une attitude de douleur et de souffrance, tandis qu'elle est soutenue par l'une des Saintes Femmes (Marie Salomé et Marie de Cléophas). Sur le plan formel, il convient de noter qu'il s'agit d'une œuvre dans laquelle la couleur, atténuée et avec une palette harmonieuse, est subordonnée au dessin, véritable protagoniste de la composition. En raison de ses caractéristiques techniques, telles que le modelé des formes, les tons utilisés, le type de composition et même les détails esthétiques utilisés dans le traitement des toiles qui composent la scène, cette œuvre peut être classée comme appartenant à l'école baroque. Elle représente la Crucifixion avec la Vierge et saint Jean à ses pieds, une forme iconographique issue de la Déesis byzantine originelle, qui représentait le Christ en majesté accompagné de Marie et de saint Jean-Baptiste. Dans l'art occidental, la représentation du Christ en croix a été préférée, en tant que scène narrative, et la figure de saint Jean-Baptiste a été remplacée par celle de Jean l'Évangéliste. Un autre changement significatif, qui va dans le sens d'un plus grand naturalisme, est que, alors que dans le modèle byzantin la Vierge et saint Jean ont le visage levé ou tourné vers le Christ, avec les mains en position de supplication au nom de l'humanité, ils sont ici représentés en deuil à la manière classique, avec une expressivité contenue.