ADOLPHE MONTICELLI (1824-1886), ATTRIBUE Lot n° 30

Conversation au Parc Huile sur panneau signé en bas à droite. Dimensions : 38,5 x 64 cm Peintre né à Marseille, Monticelli est l'un des plus grands artistes français du 19ème siècle. Vincent Van Gogh dira « Je dois tout à Monticelli, lui qui m’a appris le chromatisme des couleurs ». Il a 22 ans quand il entre dans l’atelier de Paul Delaroche mais Le Louvre est son véritable maître où il y admire Rembrandt, Véronèse ou Giorgione, et il rencontre Delacroix pour lequel son admiration n’aura de cesse. En 1849, il revient à Marseille où il réside jusqu’à la fin de l’année 63 et retourne à Paris jusqu’au siège de 1870. Quinze années à Paris, quinze à Marseille, ce partage égal de sa vie d’artiste permet de marquer les phases de son évolution marquée par une longue patiente au service d’une investigation insatiable de « la couleur ». La première phase est une période romantique qui prend fin vers 1860 et ensuite sa seconde phase où il atteint une technique progressée, où la forme se modèle et la recherche de la matière s’affirme. Ce sont là les vrais débuts du style monticellien, scène de Décaméron, fêtes à Saint-Cloud, joie de vivre, liesse, luxe et plaisirs. L’Empereur lui achète deux toiles et les collectionneurs anglais le « suivent ». Sa peinture plaît, se vend, c’est le succès. Delacroix avoue sa surprise et son admiration. Il nourrit pour l’Impératrice un amour à la Ruy Blas qui satisfait son complexe sentimental. Survient la guerre, et Monticelli rentre à Marseille, à pieds, s’arrêtant à Salon, oubliant derrière lui paillettes et autres fastes, Marseille qu’il refuse de quitter la paix revenue. C’est alors qu’il découvre l’opéra qu’il fréquente tout les soirs, opéra qui l’inspire, le rend fou et l’enthousiasme à peindre dès le son du dernier archet. Pour lui, le son devenait la lumière et les couleurs étaient lumière.