Gazette Drouot logo print
Lot n° 1

François QUESNEL (Edimbourg, c.1543-Paris, 16...

Résultat :
Non Communiqué
Estimation :
Réservé aux abonnés

Henri II, roi de France (1519-1559). Huile sur panneau, vers 1590-1600. Provenant du Cabinet de Travail du roi Louis-Philippe au château d’Eu. Le souverain est figuré en buste, de trois-quarts à gauche, d’après l’iconographie de François Clouet, interprétée ici par un de ses successeurs les plus remarquables, François Quesnel. H. 14 x L. 11 cm. Dans un cadre de bois doré. Inscription au revers du panneau : « Henri II Roi de France 2e / fils de François Ier Roi de France / & de Claude de France sa pre- / mière femme, / Né le 31 Mars 1518, / Marié le 4 Octobre 1533 / à Catherine de Médicis., / Mort le 10 juillet 1559. / EU / par F. Quesnel ». Marque au pochoir rouge L.P. / 1683 ; sur le cadre « 66 ter Henri II, Roi de France » (au recto et au verso) ; et étiquette manuscrite : « g(ran)d Salon côté droit / à gauche du / tableau / Louise Marie Thérèse Bathilde d’Orléans / Duchesse de Bourbon / 203 en p… (...) ». Provenance - Offert par la princesse Adélaïde d’Orléans (1777-1847) à son frère, le roi Louis-Philippe après 1836. - Cabinet de travail du roi Louis-Philippe au château d’Eu. - Puis par descendance. - Vente Collin du Bocage, Drouot, 2 décembre 2015, lot 48. - Collection privée, Paris. Historique Notre portrait d’Henri II par François Quesnel appartient à un cycle qui devait vraisemblablement représenter les derniers membres de la famille de Valois, descendants de François Ier. On connaît, au Musée Louis-Philippe du château d’Eu, un portrait par Quesnel, de mêmes dimensions, issu de ce cycle. Identifié, à tort comme le roi François II, il s’agit plus probablement de François (1518-1536), dauphin de France, fils aîné de François Ier, dont le futur Henri II était le frère cadet (François Quesnel, Portrait du roi François II (1544-1560), inv. Musée LP, Eu, n° 2000-12-2, reproduit in « Acquisitions », Revue du Louvre, octobre 2001, n° 4, p. 91). Pour ce cycle, Quesnel a usé de sources multiples. Notre Henri II est une reprise du portrait par François Clouet, abondamment copié, dont le prototype est réputé être l’exemplaire du Palazzo Pitti (inv. FIN-S-FIPA00-0246). Tandis que le “François II” du château d’Eu est très vraisemblablement d’après Corneille de Lyon (voir Vente Sotheby’s Londres, 24/05/2008, lot 2). Le portraitiste, né sous Henri II et mort sous Louis XIII, a connu 5 rois de France. Il débute à la cour d’Ecosse grâce à sa protectrice Marie de Lorraine, épouse de Jacques V d’Ecosse, puis est de retour à Paris dès la fin des années 1540. Il réalise, en 1557, un dessin d’une grande verrière pour l’église des Augustins à Paris, représentant l’Ascension du Christ avec les portraits de Henri II et de Catherine de Médicis agenouillés. Les Bâtiments du roi le sollicitent, en 1571 et 1572, pour “huit portraictz […] pour les pièces que le roy [Charles IX] veut donner à son entrée à Paris”. En 1573, “Me Françoys Quesnel, paintre à Paris” reçut 8 l. 11 s. t. pour avoir dessiné, pour le duc et la duchesse de Lorraine, “plusieurs portraits d’habitz, selon la mode moderne”. C’est à la cour d’Henri III qu’il semble recevoir le plus de commandes, surtout dessinées, dont on trouve un grand nombre au cabinet des estampes de la BNF, où est d’ailleurs conservé son portrait dessiné, exécuté par son frère Nicolas. Si le contexte de commande de ce cycle n’est pas connu, les mentions manuscrites, présentes au dos de notre Henri II, ainsi que les archives de la maison d’Orléans, consultées par M. Xavier Dufestel, permettent de mieux connaître son histoire récente. « L’Etat des résidences du roi Louis-Philippe Ier » précise qu’il fut « donné au roi par Madame Adélaïde », sa soeur cadette, qui fut aussi sa confidente et sa plus proche conseillère politique. Sa soeur Adélaïde est la seule de la fratrie de Louis-Philippe à avoir survécu à la Révolution et à l’exil. Ses frères, Antoine, duc de Montpensier, et Charles, duc de Beaujolais, malades de la tuberculose depuis leur incarcération par la Convention, s’éteindront en Angleterre, respectivement en 1807 et 1808. Après plus d’une décennie d’errance en Europe, Adélaïde ne retrouva son frère qu’en 1809, à l’occasion du mariage de celui-ci avec Marie-Amélie de Bourbon-Sicile, à Palerme. Désormais, le frère et la soeur ne se quittent plus, et Adélaïde se consacre à la cause de son frère, devenant pour sa belle-soeur une présence continuelle et non négociable. A son retour à Paris, au moment de la Restauration des Bourbons, en 1814, Adélaïde est appelée « Mademoiselle », puis en 1819 « Mademoiselle d’Orléans », pour la distinguer de la nouvelle « Mademoiselle », fille aînée du duc de Berry. Après l’accession de son frère au trône en 1830, elle devient « Madame Adélaïde ». De 1830 à son dernier souffle, en 1847, elle est la conseillère officieuse de son frère, passionnée de politique qu’elle était. Victor Hugo témoigne : « Presque tous les matins, le roi avait une longue causerie, la plupart du temps politique, avec Mme Adélaïde. Il la consultait sur tout et ne faisait rien de t

Titre de la vente
Date de la vente
Localisation
Opérateur de vente