JESÚS RAFAEL SOTO (Ciudad Bolívar, Venezuela,... Lot 138

JESÚS RAFAEL SOTO (Ciudad Bolívar, Venezuela, 1923 - Paris, 2005). "Prisma", 2003. Plexiglas sérigraphié, édition 2 / P.A. Signé et justifié Joan Guaita Art Ediciones. Dimensions : 60 x 40 x 5 cm. L'œuvre "Prisma" de Rafael Soto s'inscrit dans le cadre des recherches essentielles de l'artiste sur les théories de la couleur, de la géométrie et de l'espace négatif, ainsi que sur l'utilisation de matériaux synthétiques permettant d'obtenir des effets vibrants et dynamiques. L'artiste vénézuélien a été un pionnier de l'Op Art en Amérique latine, développant ses recherches avant-gardistes depuis les années 1940, avec lesquelles il cherchait à construire des expériences partagées, de partage entre spectateurs et créateurs. Soto a commencé sa carrière artistique sérieuse lorsqu'il a commencé à créer et à peindre des affiches pour les cinémas de Ciudad Bolívar. Après avoir peint des affiches, il reçoit une bourse pour suivre une formation artistique à la Escuela de Artes Plásticas y Artes Aplicadas de Caracas, de 1942 à 1947. Il y suit des cours d'"art pur" et le "cours de formation de professeurs d'histoire de l'éducation artistique". Après avoir obtenu son diplôme à l'Escuela de Artes Plásticas y Artes Aplicadas, il obtient un diplôme d'enseignant et est ensuite engagé comme directeur de l'Escuela de Bellas Artes à Maracaibo de 1947 à 1950. Pendant qu'il enseigne, il reçoit une bourse du gouvernement. Pour se rendre en France, il s'installe à Paris. Lorsque Soto arrive en Europe en 1951, l'abstraction géométrique n'est pas très populaire. Il propose un nouveau type de mouvement qui s'ajoute à l'art tridimensionnel. En 1954, il commence à fréquenter Yaacov Agam, Jean Tinguely, Victor Vasarely et d'autres artistes associés au Salon des Réalités Nouvelles et à la Galerie Denise René. Soto innove et crée un nouveau support pour les œuvres géométriques. Le plexiglas est essentiel à ces "illusions d'optique". Soto ne se sentait pas limité par la taille de ses œuvres. Ses œuvres vont de la plus petite échelle, comme Kinetic Structures of Geometric Elements (1955), à l'échelle humaine, comme Cube à espace ambigu (1969). Pendant sa période "baroque", Soto exprime ses idées et ses visions par l'haptique, en créant des œuvres telles que Puntos de goma (points de caoutchouc, 1961) et Borroco nergro (baroque en noir, 1961). Soto participe à l'exposition Le Mouvement en 1955, qui est l'une des principales expositions ayant contribué à lancer sa carrière dans l'art cinétique. Des années après son séjour à Paris, l'art de Soto oscille entre formes organiques et géométriques. Les œuvres les plus importantes de Soto dans les années 1950 et 1960 sont des abstractions peintes dans des formes géométriques qui utilisent une palette de couleurs soigneusement sélectionnées.