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Lot n° 47

BERRY (Marie-Caroline de Bourbon-Siciles, duchesse...

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BERRY (Marie-Caroline de Bourbon-Siciles, duchesse de) et divers. Ensemble d'environ 40 lettres et pièces provenant des papiers du maréchal de Bourmont et de son épouse Juliette de Becdelièvre. 1799-1843 et s.d. L'AVENTUREUSE DUCHESSE DE BERRY. Marie-Caroline de Bourbon-Siciles, fille du roi des Deux-Siciles François Ier Xavier et de Marie-Clémentine d’Autriche, épousa en 1816 le duc de Berry Charles-Ferdinand (1778-1820), fils de Charles X, dont elle eut un fils, le duc de Bordeaux. Exilée à la révolution de Juillet (1830), elle revint en France en avril 1832 et tenta sans succès de soulever le peuple en Provence, en Vendée et en Bretagne, dans le but d’une restauration légitimiste : arrêtée à Nantes en novembre 1832, elle fut enfermée à Blaye, et libérée seulement en 1833. Ayant accouché d'un enfant en prison, qu'elle déclara être du comte Ettore Lucchesi-Palli, épousé en secret, elle perdit cependant la plus grande part de son crédit familial et politique, et acheva sa vie entre l'Italie et l'Autriche. LE MARECHAL DE BOURMONT, UN DES CONJURES LEGITIMISTES DE 1832. Fils d'un aide de camp du comte d'Artois, Louis-Auguste-Victor de Ghaisnes de Bourmont combattit dans les rangs des émigrés, des Vendéens (Louis XVIII le fit général), de la Grande Armée, avant de se rallier à la Restauration, malgré un retour momentané à l'empereur sous les Cent Jours – il déserta peu avant Waterloo et fut un des principaux accusateurs du maréchal Ney au procès de celui-ci. Il reçut alors d'importants commandements militaires, notamment lors de l'expédition d'Espagne en 1823 où sa participation lui valut la dignité de pair de France. Nommé ministre de la Guerre en 1829, il fut de ceux qui décidèrent le roi à lancer l'expédition d'Alger, en reçut le commandement en chef et, après son succès, fut fait maréchal de France (juin 1830). Refusant de servir la monarchie de Juillet, il rejoignit Charles X dans son exil puis soutint en Vendée la tentative malheureuse de la duchesse de Berry (1832). Condamné à mort par contumace, il s'exila de nouveau et gagna le Portugal en pleine guerre civile où il offrit ses services à Don Miguel (usurpateur absolutiste du trône), ce qui lui valut de se voir retirer en France sa nationalité et ses grades militaires. Après un détour par Rome et l'Allemagne, l'amnistie de 1840 lui permit de rentrer sur ses terres angevines. — 7 LETTRES DE LA DUCHESSE DE BERRY, DONT UNE DONNANT L'ORDRE AU MARECHAL DE BOURMONT DE LANCER L'INSURRECTION DANS L'OUEST. Pièce autographe signée. [Naples], 28 novembre 1831. « Ayant la plus grande confiance dans le comte de Bourmont, maréchal de France, nous le chargeons d'écouter, et discuter les offres et demandes qui lui sont faites, nous en rapportant à sa sagesse et à son honneur, pour conclure s'il y a lieu un traité qui soit honnorable pour la Couronne et satisfaisant pour la France... » (1/2 p. in-8 oblong). — Lettre autographe signée au maréchal de Bourmont. [château de Plassac, en Charente-Maritime], 15 mai 1832. « Dieu veuille, mon cher maréchal, que vous soyez arrivé, mais dans cette malheureuse incertitude, ayant trouvé ici tout ce qu'on nous avoit annoncé, et reçu des raports très satisfaisants du Midi, j'ai fait donner l'ordre d'agir le 24 de ce mois dans tout le Midi et à Paris ; FAITES DONNER LES ORDRES DANS TOUT L'OUEST. QUE DIEU NOUS AIT, MON CHER COUSIN, TOUS EN SA SAINTE GARDE. MC R [Marie-Caroline Regina ?] » (1 p. in-16 oblong A L'ENCRE SYMPATHIQUE, restaurations à la bande adhésive au verso avec traces de colle au recto). — Lettre autographe signée à l'épouse du maréchal. Florence, 15 septembre 1833. « J'aurais désiré pouvoir vous témoigner plutôt tous les sentimens que m'inspire le noble dévouement de votre famille à la cause de mon fils, et la part que j'ai prise à vos inquiétudes. Privée depuis quelque temps de nouvelles directes du maréchal, je suis avec un vif intérêt celles qu'en donne les journaux et j'espère qu'il ajoutera une gloire de plus à celle qui lui est déjà si justement acquise. Veuillez bien, quand vous écrirez, lui dire que je n'oublirai jamais ses services, ceux de ses généreux fils toujours prêts à marcher sur ses traces et croyez bien, Madame la maréchale, aux sentimens de votre affectionnée Marie Caroline » (1/2 p. in-8, adresse au dos avec cachet de cire rouge à motif emblématique). — Lettre autographe signée au maréchal de Bourmont. Château de Brandeis [alors actuellement sur la commune de Brandýs nad Labem-Stará Boleslav, près de Prague en République tchèque], 29 mai 1835. « ... Il y a eu un rapprochement entre ma famille et moi. J'ai vu le roi, le Dauphin et la Dauphine [Charles X, et le duc et la duchesse d'Angoulême], et j'ai eu lieu d'être satisfait[e] de la manière dont ils m'ont accueillie. Mes enfans ont pu reprendre l'habitude de venir me voir, ce qui a été un grand sujet de joie et de consolation pour leur mère. La saison des eaux nous sépare pour quelques mois. Toute la famille royale est à Teplitz et je me dis

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