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Lot n° 40

DAVOUT (Louis). Correspondance de 6 lettres autographes...

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DAVOUT (Louis). Correspondance de 6 lettres autographes signées (5 de son nom, une de son initiale), à son épouse Aimée Leclerc. 1807-1808. PULTUSK, 22 janvier [1807]. Lettre écrite moins d'un mois après la célèbre bataille : « Je désire vivement, ma très bonne amie, que les lettres que je t'écris te parviennent plus exactement que les tiennes, je n'ai pas beaucoup d'accusés de réception à te faire, ton exactitude et ton attachement me sont trop connus pour qu'il puisse me venir dans l'idée d'attribuer à d'autres causes que la poste cette rareté de tes nouvelles. Tout ce qui t'intéresse jouit d'une parfaite santé... » (1 p. 1/2 in-4). — OSTROLENKA [Ostrołęka], 30 janvier [1807]. Lettre écrite deux semaines avant la célèbre bataille : « Je suis en course pour quelques jours, ma petite Aimée, cependant le tems qu'elle durera je dois prendre mon parti et me résigner sur la privation la plus pœnible, celle de ne pas recevoir de tes nouvelles. Je profiterai de toutes les occasions qui se présenteront pour t'en donner des miennes et te recommande de n'avoir AUCUNE INQUIETUDE SUR MA SANTE, ELLE EST EXCELLENTE ET PEUT BIEN SUPPORTER LES FROIDS qui d'ailleurs ne sont pas excessifs. J'ai reçu au moment de mon départ de Pultusk ta lettre où étoit renfermé[e] une notte pour demander des renseignements sur un militaire auquel Fontaine prend intérêt. Ma course retardera ces renseignements mais ils seront pris, je ne perdrai point cet objet de vue... » (1 p. 1/2 in-4, adresse au dos, vestige de cachet de cire rouge aux nom et monogramme de Louis-Nicolas Davout avec bâtons de maréchal, petites déchirures dues à l'ouverture sans atteinte au texte). — Skierniewice [entre Łódź et Varsovie], 28 octobre [1807]. « ... Le mauvais tems vient de reprendre et il me prive de courir la campagne et de faire un exercice dont j'avois le plus grand besoin... » (3/4 p. in-4). Le maréchal Davout avait reçu une importante dotation sur le Grand-Duché de Varsovie, fondée sur les biens de l'ancienne principauté de Łowicz, qui comprenait entre autres le palais de Skierniewice près de Varsovie. — Skierniewice, 1er janvier [1808]. « ... Tu m'annonces que l'on t'a devancé[e] et que l'hôtel de Rohan-Chabot est acheté. Je te répète que j'approuverai tout ce que tu feras et que je ne verrai jamais une folie dans l'acquisition que tu feras, quelle qu'elle soit, il me sera suffisant que cela te convienne pour avoir ma pleine et entière approbation. Je te prierai d'excuser mon laconisme, ma chère Aimée, je veux expédier tout le travail de cette journée auparavant le départ de l'ordonnance et j'ai des choses pressantes. J'espère que l'arrivée des 29 000 f. t'auront un peu soulagé[e], mais COMMENT PEUX-TU TE TROUVER DANS L'EMBARRAS, LE MAJOR-GENERAL [LOUIS-ALEXANDRE BERTHIER] AYANT 300 000 QU'IL TE REMETTRA A SON ARRIVEE [DOTATION QUE VENAIT DE LUI OCTROYER NAPOLEON Ier pour qu'il puisse acheter un hôtel particulier et tenir son rang]. Avec un pareil gage, Chadelas et LE Gl HULIN [l'inspecteur aux revues Jean-Charles Chadelas et le général Pierre-Augustin Hulin] te rendront bien le service de t'avancer ce qui te sera nécessaire pour te tirer d'embarras... » (1 p. 2/3 in-4, adresse au dos, vestige de cachet de cire rouge aux nom et monogramme de Louis-Nicolas Davout avec bâtons de maréchal, petites déchirures dues à l'ouverture sans atteinte au texte). — Skierniewice, 23 février [1808]. « ... Je suis obligé d'ajourner ma promesse de te donner dans le plus grand détail connoissance des motifs qui m'ont déterminés à ne plus écouter mes désirs de t'engager à faire le voyage... ces explications seront longues et je te les donnerai au 1er moment que j'aurai à moi ; mais en attendant, si mon séjour ici devoit se prolonger et que tu ne puisses obtenir pour moi la permission d'aller à Paris, il n'y auroit plus de motifs... » (1 p. 1/4 in-4, adresse au dos, vestige de cachet de cire rouge aux nom et monogramme de Louis-Nicolas Davout avec bâtons de maréchal, petites déchirures dues à l'ouverture sans atteinte au texte). — Skierniewice, 22 mars [1808]. « Desessart [le général Nicolas-Marin Leclerc Des Essarts, frère de la maréchale Davout], ma chère Aimée, part à l'instant pour Strasbourg. Présumons que c'est là que tu te dirigeras, parce que je t'ai écrit... Il passe par Dresde, il y trouvera 6000 f. dont il pourra disposer pour ton voyage et le sien... Il me préviendra à l'avance de ton arrivée afin que j'aille à ta rencontre le plus loin qu'il me sera possible. Si le service et les circonstances m'eussent permis de m'éloigner de Varsovie, j'eus[se] été sur la frontière... Reçois, ma bonne belle Aimée, mille baisers de ton amoureux mari L. Davout » (2 pp. in-4).

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