VIGNY (Alfred de). Éloa, ou la Sœur des anges.... Lot 13

VIGNY (Alfred de). Éloa, ou la Sœur des anges. Paris, Auguste Boulland et Cie, 1824. In-8, (4)-58-(2) pp., veau noir maroquiné à long grain, dos lisse orné, encadrement doré et à froid ornant les plats avec fleurons mosaïqués et dorés, coupes ornées, encadrement intérieur doré et à froid, tranches dorées, couvertures conservées (Semet & Plumelle). ÉDITION ORIGINALE RARE, tirée à petit nombre. Superbe exemplaire, très grand de marges (22 x 14,5 cm). ENRICHI DE 2 PIECES : – VIGNY (Alfred de). Manuscrit autographe intitulé « Fragment d'Éloa. Mystère ». 25 vers pour 3 passages du chant II : « Je suis celui qu'on aime et qu'on ne connaît pas. / Sur l'homme j'ai fondé mon empire de flamme / Dans les désirs du cœur, dans les rêves de l'âme / Dans les liens des corps, attraits mystérieux, / Dans les trésors du sang, dans les regards des yeux. / C'est moi qui fais parler l'épouse dans ses songes / La jeune fille, heureuse, apprend d'heureux mensonges / Je leur donne des nuits qui consolent des jours, / Je suis le roi secret des secrètes amours... » (soit 3 pp. in-8 oblong sur un bifeuillet monté en tête du volume). – GUTTINGUER (Ulrich). Lettre autographe signée à Alfred de Vigny. Paris, 31 mai 1824. « Je suis plus heureux que vous, Monsieur, je peux vous offrir mes souvenirs, et m'en aller dans ma province tout fier et tout heureux de les savoir entre vos mains [Ulrich Guttinguer venait de publier, également chez Auguste Boulland, son recueil Mélanges poétiques dans lequel la première suite est intitulée « Souvenirs »]. J'attends Éloa, non que je ne possède déjà cet ange, mais parce qu'il m'est doux de penser et de dire que je le tiens de votre main... Je vous souhaite un beau voyage et des anges à toutes les postes et des gens qui vous comprennent et vous entendent comme votre sincère et affectionné admirateur Guttinguer » (2 pp. in-8, adresse au dos, sur un bifeuillet monté en tête). Poète, romancier, critique littéraire, le Rouennais Ulrich Guttinguer (1787-1866) fut l'un des représentants du premier romantisme catholique et royaliste. Il fréquenta Hugo, Nodier, Musset, et devint l'ami de Sainte-Beuve (avec qui il commença d'écrire un roman), mais ne se reconnut pas ensuite dans l'évolution du mouvement romantique. Provenance : Charles Hayoit (cuir ex-libris). JOINT : Butor (Michel). Côte à côte. Manuscrit autographe signé. Petit in-12 oblong (9,5 x 12,5 cm), pliage en accordéon sous couverture, étui cartonné d'origine. Volume établi à 7 exemplaires numérotés. Illustration par Bertrand Dorny, qui a apposé sa signature au colophon.