La Chine. Peinture murale figurative en l'honneur... Lot 497

La Chine. Peinture murale figurative en l'honneur de Wenchang Wang. Pierre ollaire, sculptée. Dynastie Qing, vers 1860. 35 x 23,5 cm. Dans un cadre étroit. Panneau mural en l'honneur de Wenchang Wang, pierre à savon, sculptée, dynastie Qing, petit cadre. Crack en bas à droite. Panneau sculpté de manière très élaborée représentant un temple dans les montagnes, entouré de bambous et de pins, autour duquel virevoltent de nombreux petits oiseaux. L'architecture en forme de pagode comporte six champs d'écriture sur deux étages - les quatre caractères extérieurs se lisent ''Tianchao, nian da'' (''Dynastie céleste, Grande année''), ce qui permet de déduire l'époque de création du panneau : la désignation Tianchao, également traduite par Empire céleste, reprise de la littérature plus ancienne, était utilisée en priorité pour exalter le propre pouvoir de l'État en temps de crise et de révolution. Dans l'histoire de la dynastie Qing, qui s'étend sur plusieurs siècles, le nom a été largement utilisé, notamment à l'époque de la révolution Taiping (1850-64), de sorte que l'inscription gravée ici permet effectivement de dater l'événement des années 1860. Les panneaux centraux portent la dédicace du temple représenté - on y lit au niveau du sol ''Wenchang gong'', le palais de Wenchang Wang, et au-dessus ''Kui Xing Jun'', le grand maître Kui ou Kui le prince des étoiles. Le personnage de l'érudit Wenchang Wang est issu de la mythologie chinoise et incarne la divinité taoïste de la culture, de la littérature et de l'érudition, raison pour laquelle il est invoqué comme source d'inspiration par les étudiants, les auteurs et les scribes. Son apparence est légendaire ; 17 réincarnations ont été rapportées au cours de 3 000 ans d'histoire, dans lesquelles il apparaît non seulement comme un sage, mais aussi comme un guerrier et un héros populaire. Les vertus de Wenchang étaient exemplaires ; il était considéré comme loyal, sincère, fiable, serviable, incorruptible, indulgent et pacifique. La grande importance qui lui était accordée dans la mythologie peut encore être observée chaque nuit : dans la constellation du Grand Chariot, on voit l'apparition physique de Wenchang et de certains de ses disciples. L'élève Zhang Kui a joué un rôle particulier dans ce contexte : lorsque l'empereur l'a ignoré en raison de son apparence défigurée lors des félicitations pour son diplôme exceptionnel, le jeune homme aux allures de gnome a décidé de mettre fin à ses jours et s'est jeté dans la mer pour ressusciter sous forme d'étoile. Sous le nom de Kui Xing, il devint le dieu des examens et l'assistant de Wenchang Wang ; son étoile est la deuxième plus brillante de l'image du Grand Chariot et la plus éloignée de la fourchette. Les étudiants et les lettrés recherchent son assistance en harmonie avec Wenchang, c'est pourquoi le temple figuratif du tableau est dédié aux deux figures. Dans le ciel nuageux très animé qui surplombe la scène, on trouve une image de Wenchang (à l'extrême gauche), accompagnée de huit autres personnages. Il s'agit des Huit Immortels, également issus de la mythologie taoïste, des saints qui apportent leur aide en cas de besoin et qui incarnent dans leur entité les huit conditions de vie fondamentales : la jeunesse, la vieillesse, la pauvreté, la richesse, la noblesse, le peuple, le féminin et le masculin. Ils portent sur eux les attributs qui leur ont été donnés, les symboles des Huit Précieuses, également très répandus dans l'art chinois. Ainsi, le programme iconographique du panneau n'est pas seulement placé sous l'aspect d'une simple vénération de Wenchang Wang en tant que divinité de la littérature et de la culture, mais aussi comme un rappel à une conduite vertueuse, ne craignant pas la fatigue et récompensée par la bénédiction des dieux. Une cassure verticale ancienne avec de petits manques ; à partir de là, une petite cassure horizontale sur le bord droit. L'ensemble est sécurisé.