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Lot n° 39

Augustin LESAGE (Saint Pierre Lez Auchel 1876...

Résultat :
Non Communiqué
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Composition symbolique et décorative sur la Haute et Basse Egypte Huile sur toile contre-collée sur panneau 148 x 95 cm Signé, situé et daté en bas à droite A Lesage Burbure 1935 Un certificat de Monsieur Pierre Guénégan sera remis à l'acquéreur. Provenance: Collection privée de Mme C, Le Touquet "Il s’établit entre la peinture et moi une indéfinissable correspondance, comme si je ne pouvais discerner si je venais de la peindre ou seulement de la retrouver" Augustin Lesage cité dans le Petit Journal de l’exposition, « Augustin Lesage », Musée d’Arras et Musée de Béthune, 15 octobre 1988 – 15 janvier 1989, p. 9. Artiste prolifique de la première moitié du XXe siècle, Augustin Lesage est l’auteur d’une œuvre exceptionnelle qui puise ses sources dans le spiritisme, ainsi que dans la littérature spirite, religieuse et historique. Minier de profession, Lesage se découvre une âme de peintre. Un jour de 1911 ou 1912, l’artiste a une révélation : une voix se manifeste et lui annonce un destin surprenant. Le peintre déclare : "J’étais dans la mine, dans une galerie très éloignée, je travaillais seul dans un petit boyau de cinquante centimètres… Tout à coup, j’entends des voix qui me parlent. Je regarde de tous côtés, je ne pouvais même pas me retourner à cet endroit, j’étais seul. Voyez ma stupéfaction ! J’avais peur, mes cheveux se dressaient sur ma tête… J’entends : N’aie crainte, nous sommes près de toi, un jour tu seras peintre…" (Augustin Lesage cité dans le Petit Journal de l’exposition, « Augustin Lesage », Musée d’Arras et Musée de Béthune, 15 octobre 1988 – 15 janvier 1989, p. 3). Les années 1910 marquent ainsi le début de son épopée d’artiste peintre, soit au moment où la médecine et la psychiatrie rencontrent le champ de la création artistique comme nouveau domaine d’étude. En 1926, Lesage expose respectivement au Salon des Beaux-Arts dans la section architecture et, en novembre, au Salon d’Automne. Aux Beaux-Arts, Lesage présente deux Compositions symboliques sur le monde spirituel, et au Salon d’Automne L’esprit de la Pyramide ; marque de l’intérêt que le peintre développe pour l’Egypte, bien au-delà des préoccupations que les artistes associés à l’art brut ont traditionnellement investies. Il explique ainsi au docteur Osty en 1927 : "Je vais souvent en dédoublement dans les Pyramides et je vois de belles choses (…) ce que j’ai pu faire en des vies antérieures (…) je me sens constamment dans ce travail formidable des pyramides, dans ces peintures, sculptures, moulages ; si cela est inné chez moi, cela va sans dire que j’ai été autrefois dans ces choses là." (Augustin Lesage dans le Petit Journal de l’exposition, « Augustin Lesage », Musée d’Arras et Musée de Béthune, 15 octobre 1988 – 15 janvier 1989, p. 9). À partir de 1936, Lesage entreprend plusieurs voyages en Algérie et, en 1939, est invité en Egypte. C’est au cours de ces années qu’il nourrit une réelle obsession pour la culture égyptienne et une démarche consciencieusement élaborée. Il se sent comme lié à l’histoire de l’Egypte et chargé de retranscrire l’expérience qu’il en aurait eu lors d’une vie antérieure. Composition symbolique et décorative sur la Haute et Basse Egypte et Composition, font partie de ces productions inspirées de l’Egypte. Ces deux œuvres, que nous présentons à l’occasion de notre vente, illustrent la manière dont les motifs égyptiens prennent une place prépondérante dans les compositions de Lesage. Même si l’artiste est rattaché au mouvement de l’art brut, il fait preuve d’une attention toute particulière apportée au savoir historique et iconographique. Hiéroglyphes, figures mythiques et religieuses se mêlent à une rythmique savamment orchestrée. L’artiste allie économie et précision du geste, petites touches empâtées et juxtaposées, référents figuratifs et mystiques... Ces œuvres sont construites de manière symétrique, à l’exception des figures anthropomorphes, et offrent un aspect presque kaléidoscopique. Composition symbolique et décorative sur la Haute et Basse Egypte et Composition, témoigne d’un réel effort iconographique puisque, dans un ovale central, apparaît une tête de pharaon. Les regalia traditionnellement attribuées aux pharaons égyptiens permettent d’identifier le statut pharaonique du personnage central. Ce dernier est coiffé du némès, alternant entre bandes bleus lapis et jaune, avec en son centre un uraeus, et porte une barbe longue fine cérémonielle. Ce personnage tient le sceptre-héqa, héritier du monde pastoral, et le nekhekh, fouet symbolique associés aux pharaons. De chaque côté de ce pharaon central se dressent plusieurs autres figures pharaoniques présentent des attributs similaires. Au-dessus de ce groupe pharaonique se tiennent deux personnages de profil qui semblent s’unir. La figure de droite est un homme qui porte le pschent royal. Celle de gauche peut faire songer au buste de Nefertiti, coiffé d’une couronne bleue additionné d’un serpent-uraeus, découvert en 1912. L’ensemble

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