L.A.S. « Françs E. de Geneve », 10 juin [vers 1615-1621], à Mme Rivolat ; 1 page in-fol. (contrecollée et encadrée, verre brisé ; petit trou au milieu de la lettre, un peu salie et empoussiérée).
Belle lettre de direction spirituelle et de consolation à une veuve affligée. « Vous sachant vefve, ma chere Fille, je compatis a la douleur que vous aurés sentie en la separation que vous aves souffert, et vous exhorte neanmoins de ne point vous laisser emporter a la tristesse ; car la grace que Dieu vous a faite de le vouloir servir, vous oblige a vous consoler en luy ; et les filles de l'amour de Dieu ont tant de confiance en sa Bonté, que jamais elles ne se desolent, ayant un refuge auquel elles treuvent tout contentement. Qui a rencontré cette source d'eau vive ne peut longuement demeurer alteré des passions de cette vie miserable. Je sçai que vous estes malade ; mais, ma chere Fille, a mesure que vostre maladie redouble, vous deves redoubler vostre courage, en esperance que Celuy qui, pour monstrer son amour envers nous, a choysi la mort de la croix, vous tirera de plus en plus a son amour et a sa gloire par la croix et tribulation quil vous envoye. Cependant, je prieray Nostre Seigneur pour vous et vostre trespassé, et desire que vous me recommandies aussi souvent a la divine misericorde »...
Au dos du cadre, longue note d'un ancien propriétaire, M. de Gaudin (Pernes 3 mai 1842), sur l'histoire de cette lettre adressée à Mme Rivolat en Avignon, passée par succession et alliance dans la famille Reynard de Mazan, et conservée dans la chapelle familiale, puis dans la famille de Gaudin, comme « un meuble de famille et une relique respectable ».
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