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Lot n° 3

BAUDELAIRE (Charles). Notes autographes, non signées...

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BAUDELAIRE (Charles). Notes autographes, non signées et attribuées à Charles Baudelaire. 2 p., 26,5 x 20,5 cm. Feuillet manuscrit de deux pages contenant diverses notes de travail. Une note en bas de la deuxième page indique qu’il s’agirait de notes autographes de Charles Baudelaire. Non seulement les particularités graphologiques du manuscrit permettent l’attribution du manuscrit au poète Charles Baudelaire (1821-1867), mais de plus, c’est bien ce manuscrit qui a été publié tel quel dans les Œuvres complètes, pages 127 et 128 du tome II des Juvenilia, qui rassemblent divers textes de jeunesse inédits. Les deux biographes et éditeurs des œuvres posthumes de Baudelaire, Jacques Crépet et Claude Pichois, ne sont pas certains de la date de ce feuillet, mais suggèrent qu'il soit antérieur à 1847, car il mentionne le nom de jeune fille de la mère de Baudelaire, "Dufays", que le poète a définitivement cessé d'utiliser après cette date. Il est possible que ce travail soit lié à un projet inachevé d'anthologie sur la littérature anglaise, mené avec Eugène Crépet et mentionné dans la correspondance du poète. Baudelaire y décrit une brochure de chansons en anglais, pour laquelle il propose une traduction pour deux d'entre elles, "M'aimez-vous, dit Fanny" et "Dans le joyeux mois de mai". Il commence par décrire la couverture de la brochure, en reportant les noms des chanteurs et chanteuses mentionnés, ainsi que la publicité pour les lits confortables proposés à un tarif spécial pour les domestiques que l'on trouve sur la dernière page de la couverture. Ensuite, Baudelaire propose une traduction de la chanson de T.E. Walmisley, intitulée "M'aimez-vous, dit Fanny", suivie d'une seconde chansonnette sur la rencontre de Phyllis et Corydon. Baudelaire note son hésitation quant à la meilleure traduction possible des derniers vers de la seconde chansonnette, se demandant s'il ne faudrait pas préférer "Reine de Mai" à "Dame de Mai". Cette pastorale est due à un autre compositeur et organiste, Benjamin Cooke, pour la musique, et au poète anglais Nicholas Breton, pour les paroles, composées pour une fête donnée en 1591 pour la reine Elisabeth I d'Angleterre. Enfin, au bas de la seconde page du manuscrit, on peut lire des annotations en diagonale, telles que "Anne de Boyleyn", "Constantius Fulta", "38. Nouveau chant national", "Père du duc de Wellington", "Weber", "Gluck", "Winchester" et "Mélodie de Thibaut ct de Champagne". Ces annotations pourraient faire référence à d'autres compositions baroques. Le feuillet porte des traces de déchirures anciennement réparées au ruban adhésif. Réunion de deux feuillets de notes autographes du poète. Déchirure au centre du feuillet, anciennement restaurée. Pliures et petites déchirures sur la périphérie du support papier. Haut. 26,5 cm, larg. 20,5 cm

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