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Lot n° 94

École italienne ; fin du 18e siècle. "Diane". En...

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École italienne ; fin du 18e siècle. "Diane". En bronze. Mesures : 108 x 39 x 43 cm. Sculpture italienne réalisée en bronze qui présente la figure d'un personnage féminin conçu comme une figure ronde. Du point de vue esthétique, l'œuvre s'inspire des modèles archaïques de l'antiquité classique, comme en témoigne le traitement de la chevelure, avec la coiffure relevée et les boucles typiques de la Korai. En outre, le corps, avec un pied en avant, suit cette tendance d'inspiration calcaire, qui se reflète également dans les plis de la tunique traitée avec la technique du tissu humide. Il convient toutefois de noter que la pièce n'est pas strictement symétrique, mais qu'elle apporte, par son geste qui saisit le tissu de la jupe, un dynamisme typique d'une période ultérieure. Sur le plan iconographique, il s'agit d'une représentation de la déesse Diane, la déesse de la chasse (qui est assimilée à l'Artémis grecque), comme on peut le déduire du carquois qu'elle porte dans le dos. Il s'agit d'une pièce autonome, travaillée dans une forme arrondie afin qu'elle puisse être vue de chaque côté. Déesse de la nature, des forêts et de la chasse, elle devait à l'origine porter un carquois avec un arc et des flèches, et être éventuellement accompagnée d'un chien ou d'une pièce de gibier. L'influence de la statuaire grecque est évidente. Contextuellement, la pièce s'inscrit dans l'atmosphère du "Grand Tour", un terme apparu pour la première fois dans l'œuvre de Richard Lassels "Le Voyage d'Italie" et utilisé pour définir le long voyage à travers l'Europe, en particulier l'Italie, que les jeunes aristocrates britanniques effectuaient généralement à partir du XVIIe siècle, mais surtout au cours des XVIIIe et XIXe siècles. Le but de ce voyage était pour les jeunes gens de se familiariser avec l'art et la culture de la France et de l'Italie principalement, d'admirer l'art classique de première main, d'apprendre ou d'améliorer leur connaissance des langues, et d'établir des contacts et des relations avec les élites culturelles et politiques de ces pays. Les voyageurs étaient souvent à la recherche de pièces avec lesquelles ils pouvaient commencer leur propre collection d'art, d'objets qu'ils pouvaient rapporter dans leur lieu de résidence comme souvenirs. C'est pourquoi des ateliers spécialisés dans la reproduction de pièces romaines, tant en bronze qu'en marbre, ont vu le jour, dont certains ont acquis une grande réputation.

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