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Lot n° 35

École espagnole de la première moitié du XVIIe...

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École espagnole de la première moitié du XVIIe siècle. "Saint Jean le Baptiste". Huile sur bois. Abîmée. Mesures : 65 x 32 cm ; 72 x 40 cm (cadre). Dans ce panneau, Saint Jean Baptiste est présenté en pied, tourné vers sa droite, vêtu d'un sac de fourrure, qui est l'un de ses principaux attributs iconographiques, et couvert d'un manteau rouge qui fait allusion à son martyre. Il porte d'autres attributs iconographiques : l'agneau et la croix de roseaux avec un phylactère, ce dernier étant à peine perceptible. Le protagoniste donne une grande importance à la figure du saint, d'une manière pratiquement individuelle, délicate et retentissante. La qualité des finitions est excellente, la subtilité du nimbe de sainteté ou le pliage du manteau rouge, avec le jeu d'ombre et de lumière qui façonne le volume de manière fluide et naturelle, sont des exemples de l'habileté artistique du peintre. Quant à l'iconographie du saint, les Évangiles précisent que Jean-Baptiste était le fils du prêtre Zacharie et d'Élisabeth, cousine de la Vierge Marie. Il se retira très jeune dans le désert de Judée pour mener une vie ascétique et prêcher la pénitence, et reconnut en Jésus, qui fut baptisé par lui, le Messie annoncé par les prophètes. Un an après le baptême du Christ, en l'an 29, Jean fut arrêté et emprisonné par le tétrarque de Galilée Hérode Antipas, dont il avait osé censurer le mariage avec Hérodiade, sa nièce et belle-sœur. Finalement, saint Jean fut décapité et sa tête donnée à Salomé en récompense de ses belles danses. Ce saint apparaît dans l'art chrétien sous deux aspects différents : enfant, compagnon de jeu de Jésus, et adulte, prédicateur ascétique. Le saint Jean adulte représenté ici est vêtu dans l'art oriental d'un sac en peau de chameau, remplacé en Occident par une peau de mouton, laissant nus ses bras, ses jambes et une partie de son torse. Le manteau rouge qu'il porte parfois, ainsi que dans la scène de son intercession lors du Jugement dernier, fait allusion à son martyre. Dans l'art byzantin, il est représenté comme un ange aux grandes ailes, avec sa tête coupée sur un plateau qu'il tient dans ses mains. En revanche, ses attributs dans l'art occidental sont très différents. Le plus fréquent est un agneau, faisant allusion à Jésus-Christ, et il porte souvent une croix de roseaux avec un phylactère portant l'inscription "Ecce Agnus Dei".

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