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Lot n° 26

École italienne de la seconde moitié du XVIIe...

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École italienne de la seconde moitié du XVIIe siècle. "La prédication de Jean-Baptiste". Huile sur toile. Relié. Dimensions : 90 x 63 cm ; 109 x 81 cm (cadre). Dans cette œuvre, le peintre narre un épisode biblique : la prédication de saint Jean-Baptiste dans le désert. Lorsque le saint est sorti pour prêcher, il a choisi le désert palestinien, un lieu inhabité vers lequel les foules affluent, comme le raconte l'Évangile : "Des foules venaient à lui de toute la région de la Judée et de tous les habitants de Jérusalem et se faisaient baptiser par lui, confessant leurs péchés" (Mc 1,5). Jean a transformé le désert (qui n'était pas une plaine aride mais une zone sauvage et inhabitée) en une ruche de personnes, qui venaient de partout pour entendre son message, confesser leurs péchés et changer leur vie. Saint Jean a choisi cette enclave précisément parce que c'était le même endroit où le général Josué, des siècles auparavant, était entré avec le peuple d'Israël pour s'emparer de la Terre promise et inaugurer une nouvelle ère de splendeur (Jos. 4:13,19). Cette scène représente saint Jean Baptiste prêchant dans le désert palestinien. À ses côtés, les habitants de la Judée sont représentés comme venant devant lui pour l'écouter et se faire baptiser. Jean Baptiste est représenté avec son bâton orné de phylactères. Les disciples et les auditeurs échangent leurs impressions entre eux, montrant une variété d'attitudes face aux paroles de Jean. La manière dont les personnages ont été représentés, avec leur musculature volumétrique et leurs vêtements d'inspiration classique, nous rapproche des préceptes esthétiques de l'école italienne. Les Évangiles disent de Jean le Baptiste qu'il était le fils du prêtre Zacharie et d'Élisabeth, cousine de la Vierge Marie. Il se retira très jeune dans le désert de Judée pour mener une vie ascétique et prêcher la pénitence, et reconnut en Jésus, qui fut baptisé par lui, le Messie annoncé par les prophètes. Un an après le baptême du Christ, en l'an 29, Jean fut arrêté et emprisonné par le tétrarque de Galilée Hérode Antipas, dont il avait osé censurer le mariage avec Hérodiade, sa nièce et belle-sœur. Finalement, saint Jean fut décapité et sa tête donnée à Salomé en récompense de ses belles danses. Ce saint apparaît dans l'art chrétien sous deux aspects différents : enfant, compagnon de jeu de Jésus, et adulte, prédicateur ascétique. Le saint Jean adulte représenté ici est vêtu dans l'art oriental d'un sac en peau de chameau, remplacé en Occident par une peau de mouton qui laisse nus ses bras, ses jambes et une partie de son torse. Le manteau rouge qu'il porte parfois, ainsi que dans la scène de son intercession lors du Jugement dernier, fait allusion à son martyre. Dans l'art byzantin, il est représenté comme un ange aux grandes ailes, la tête coupée sur un plateau qu'il tient dans ses mains. En revanche, ses attributs dans l'art occidental sont très différents. Le plus fréquent est un agneau, qui fait allusion à Jésus-Christ, et il porte souvent une croix de roseaux avec un phylactère portant l'inscription "Ecce Agnus Dei". École espagnole ; fin du XVIIIe siècle.

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