URBANO FOS (Tarragone, 1615 - Valence, 1658). "Saint... Lot 24

URBANO FOS (Tarragone, 1615 - Valence, 1658). "Saint Roque". Huile sur toile. Dimensions : 96 x 65 cm ; 130 x 98 cm (cadre). L'image de San Roque a été représentée par Urbano Fos, qui s'est même fait connaître comme le "Maître de San Roque" avant que sa véritable identité ne soit découverte. La présente œuvre, dont l'image de Saint Roch est le sujet principal de la toile, révèle les qualités et la virtuosité de Fos en tant que peintre d'images du saint. Elle montre une coloration solide et des coups de pinceau appliqués avec assurance dans la construction des volumes, qui apparaissent au premier plan mis en valeur par une lumière latérale évoquant un style ténébreux qui tombe sur la figure du saint et du chien. À l'arrière-plan, un léger paysage montagneux avec un ciel large et des nuages tourbillonnants. La figure principale est statique, avec un regard perdu, extatique et absorbé dans ses pensées. La personnalité et l'œuvre d'Urbano Fos ont été connues en 1938, lorsque Delphine Darby a attribué au soi-disant "Maître de Saint Roch" un groupe d'œuvres précédemment attribuées à Francisco Ribalta. Le plus significatif d'entre eux, le San Roque de la mairie de Castellón, a été présenté par la suite comme l'œuvre sûre d'Urbano Fos, que d'autres documents ont permis de relier à Pedro Orrente et Jerónimo Jacinto Espinosa, dont il aurait assimilé les influences. En 1635, il travaille déjà à Castellón, où trois ans plus tard, Espinosa et Orrente évaluent des peintures qu'il a réalisées pour l'église co-cathédrale de Santa María, dont l'une pourrait être celle de San Miguel et San Roque. En 1648, il est payé pour deux œuvres exécutées pour l'ermitage de la Vierge de Lledó, près de Castellón : une Annonciation perdue et un Christ crucifié qui est toujours en place. Un an plus tard, il est documenté comme ayant peint trois toiles pour l'hôpital des singes de Castellón, connu sous le nom de Casa Blanca, dont un Saint Roch. En 1650, il se trouve à Segorbe, où il travaille à la Chartreuse de Valdecristo sur une série de scènes de la vie de Saint Bruno. De là, il se rendit à Valence, où il se consacra à la théologie, obtenant le titre de docteur et le poste de pavorde de la cathédrale, comme il le déclara dans son testament. Le document fait également état de la situation financière confortable du peintre et de sa vaste bibliothèque, qui était entièrement constituée d'œuvres religieuses.