A PAIR OF MONUMENTAL BRONZE NIO GUARDIANS, DATED... Lot n° 1088

PAIRE DE GUARDIENS NIO MONUMENTAUX EN BRONZE, DATÉS DE 1783 PAR INSCRIPTION Lot 37 - JAP1222 Japon, daté 1783 Chacun d'entre eux se tient au sommet d'une base en rocaille moulée de façon naturaliste, sur un socle en bois laqué finement sculpté, soutenu par quatre solides pieds cabriole. Misshaku Kongo, bouche ouverte, tient un vajra dans sa main gauche levée, son autre main étant baissée avec les doigts tendus, tandis que Naraen Kongo, bouche fermée, pousse sa main droite vers l'avant, la paume tournée vers l'avant, dans un geste de protection proche de l'abhaya mudra, tandis que sa main gauche est serrée en poing. Les deux gardiens portent des jupes courtes et des écharpes flottantes, leurs corps musclés aux côtes proéminentes, leurs visages aux expressions courroucées, leurs cheveux et leurs sourcils soigneusement incisés, leurs têtes coiffées de feuillages. Chaque statue porte au revers l'inscription "Tenmei san, mizunoto-u toshi, kichijitsu, kore wo osaku" ("Ceci est donné un jour de bon augure, à Tenmei 3 (correspondant à 1783), l'année de mizunoto-u"). HAUTEUR : 117 cm (sans la base) et 157,5 cm (avec la base). POIDS 92 et 96 kg Etat : Très bon état avec une usure ancienne et attrayante ; défauts de moulage, petites entailles, légères rayures, petites bosses. Les socles en bois présentent une certaine usure, des entailles et des rayures mineures, des fissures dues à l'âge. Provenance : Collection privée américaine. L'inscription sur les statues nio actuelles indique qu'elles ont été données en Tenmei 3 (1783), une année fatidique au cours de laquelle s'est produite l'éruption dévastatrice du Tenmei sur le mont Asama dans le centre de Honshu, exacerbant la grande famine du Tenmei. Il est plausible qu'un ardent mécène ait commandé et offert la paire pour protéger un temple important contre de nouvelles calamités pendant une période particulièrement difficile. Les Nio ou Kongorikishi sont deux gardiens courroucés et musclés du Bouddha qui se trouvent aujourd'hui à l'entrée de nombreux temples bouddhistes d'Asie de l'Est sous la forme de statues effrayantes ressemblant à des lutteurs. Ce sont des manifestations dharmapala du bodhisattva Vajrapani, la divinité la plus ancienne et la plus puissante du panthéon du bouddhisme Mahayana. Selon la tradition japonaise, ils ont voyagé avec le Bouddha Gautama pour le protéger. Dans la tradition généralement pacifiste du bouddhisme, les histoires de dharmapalas justifient l'utilisation de la force physique pour protéger les valeurs et les croyances chères contre le mal. Les nio sont également considérés comme une manifestation de Mahasthamaprapta, le bodhisattva du pouvoir qui accompagne Amitabha dans le bouddhisme de la Terre pure et comme Vajrasattva dans le bouddhisme tibétain. Il s'agit généralement d'une paire de personnages qui se tiennent sous une porte d'entrée distincte du temple, généralement appelée Niomon au Japon. Guhyapada (en japonais : Misshaku Kongo) est un symbole de violence manifeste : il brandit un maillet vajra et montre les dents. Sa bouche est représentée comme ayant la forme nécessaire pour former le son "ha" ou "ah", c'est pourquoi il est également appelé Agyo au Japon. Narayana (Naraen Kongo) est représenté soit à mains nues, soit avec une épée. Il symbolise la force latente et tient sa bouche bien fermée. Sa bouche est rendue pour former le son " huṃ ", " heng " ou " un ". Il est également appelé Ungyo en japonais en raison de sa bouche fermée. Comparaison avec la littérature : Les deux figures nio ressemblent beaucoup à une paire de figures de gardiens en bois, datées de la fin de la période Kamakura, début du XIVe siècle, chacune mesurant 86,4 cm de haut, base comprise, dans la collection du Metropolitan Museum of Art, numéros d'accession 64.292.1 et 64.292.2. La TVA de 13% sera ajoutée au prix d'adjudication en plus de la prime de l'acheteur - uniquement pour les acheteurs de l'UE.