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Lot n° 31

STATUETTE D'APHRODITE OU VÉNUS ANADYOMÈNE Art...

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STATUETTE D'APHRODITE OU VÉNUS ANADYOMÈNE Art romain, Ier - IIe siècle après J.-C. Bronze H. 26 cm Provenance Ancienne collection particulière japonaise Vente Sotheby"s Londres, 29 avril 1974, lot 326, reproduit au catalogue Acquis avec M. Stanley Casson à Londres, en 1974 Bibliographie Kokusai Bijutsu, Ltd., Tokyo, 2nd Exhibition Catalogue, 1974, reproduit sous le n° 66 La statuette, qui est creuse, a été fondue à la cire perdue. Artistiquement, cette image atteint vune très bonne qualité : les proportions sont correctes ; la position apparaît très naturelle et réaliste ; le style est précis et nuancé, aussi bien dans le rendu des détails plastiques que dans ceux gravés. Elle représente une femme à l'aspect juvénile, entièrement nue, qui se tient debout. Des mèches de cheveux sont visibles sur les épaules. Le poids de son corps est soutenu par sa jambe droite, tandis que la gauche était légèrement pliée et reculée (seule la pointe du pied touchait le sol). D"après les formes et les contours encore visibles, la position des épaules et des bras était asymétrique : le gauche était soulevé horizontalement, à la hauteur de l'épaule, tandis que le droit descendait le long du torse. Bien que les avant-bras ne soient pas conservés, le schéma semble correspondre à celui d"une statue très célèbre déjà pour les Anciens, l'Aphrodite/ Vénus Anadyomène, qui était l'une des images les plus aimées et reproduites de l'époque hellénistique et impériale : la déesse de l'Amour, vue de face par le spectateur, pliait ses bras et se coiffait en tenant dans ses mains les mèches de ses cheveux. Le type original a été créé au IVe siècle av. J.-C. par Apelle, le peintre que la tradition indique comme l'un des plus connus de l'Antiquité : dans un célèbre tableau de Cos, Apelle aurait peint Aphrodite sortant des flots de la mer et en train de se nouer les cheveux autour de la tête, ou simplement de se les sécher en les serrant entre ses mains. Ce schéma est rapidement devenu très célèbre et a été copié à maintes reprises, dans la sculpture, comme ici, mais aussi dans d"autres peintures (fresques de Pompéi) et dans la mosaïque. Dans les copies, et en particulier dans les images en trois dimensions, la partie inférieure du corps présente d"importantes différences, puisque dans la peinture originale les jambes d"Aphrodite étaient couvertes par les flots de la mer et donc restaient invisibles (souvent elles sont simplement recouvertes par un tissu drapé). À côté des copies en marbre, destinées le plus souvent à la décoration des jardins des villas des riches citoyens dont l'Aphrodite d"Arles est la plus célèbre parmi les figures qui reproduisent le schéma de l'Anadyomène (fig. 1), il existe une importante série de statuettes en bronze qui reprennent le même geste. Elles étaient généralement offertes dans les sanctuaires de la déesse de l'Amour, comme preuve de dévotion, en remerciement d"une faveur ou en vue d"une requête particulière. Conservation La statuette est en bon état, mais elle a perdu la tête, les bras et la partie inférieure des jambes. Complet et en très bon état. La surface, soigneusement restaurée, est recouverte d"une belle patine marron, mais présente des corrosions et des marques de coups. Bibliographie Voir aussi pour l'iconographie de Vénus : Brinkerhoff D.M., Hellenistic Statues of Aphrodite: Studies in the History of their, Stylistic Development, New York, 1978, pp. 56 ff (Aphrodite Anadyomène). Lexicon Iconographicum Mythologiae Classicae (LIMC), vol. VIII Suppl., Zürich - Düsseldorf, 1997, s.v. Venus, pp. 206 ff., pl. 142ff SMITH R.R.R., Hellenistic Sculpture, London, 1991, pp. 79 ff.

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