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Lot n° 30

TÊTE HELLÉNISTIQUE D'APHRODITE Art grec, IIe -...

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TÊTE HELLÉNISTIQUE D'APHRODITE Art grec, IIe - Ier siècle avant J.-C. Marbre H. 9,7 cm Provenance Ancienne collection particulière française, début du XXe siècle Collection particulière suisse, acquis sur le marché de l'art français en 2012 La tête, qui mesure environ la moitié de la grandeur naturelle, a été taillée dans un bloc de marbre de couleur blanc/gris. Malgré l'état précaire de la surface, on remarque encore aisément l'excellent travail du sculpteur, par exemple dans le traitement des mèches de cheveux ainsi que dans le rendu des joues, des yeux et de la bouche. La tête appartenait certainement à une statue de jeune femme, qui semble se tourner à peine vers sa droite, comme l'indique les tensions des muscles du cou. Son visage, dont le contour dessine un ovale bien équilibré, est encadré par l'épaisse chevelure ondulée. Les traits, fortement idéalisés et symétriques, ne présentent aucune ride ni trace d"expression particulière. La chevelure descend sur les tempes et vers les oreilles à partir de la raie médiane au-dessus du front, elle est retenue par un ruban plat. Deux grosses mèches verticales, dont le début est encore bien visible, s"échappaient sous les oreilles. Les nombreux petits trous perforés tout au long de la tête attestent de l'existence d"un diadème, très probablement en métal (bronze, or ?), qui couronnait la jeune femme. La statue représentait donc une divinité aux traits idéalisés plutôt qu"une personnalité importante. Bien qu"aucun attribut précis ne soit plus visible, la typologie générale de la tête correspond à celle de la déesse grecque de l'Amour, Aphrodite. La présence des deux mèches latérales de cheveux, permet même d"imaginer, comme simple hypothèse, l'identification avec le type connu de l'Aphrodite de Cos (dite anadyomène), une oeuvre dont la première version aurait été peinte au IVe siècle av. J.-C. par le peintre Apelle. Sur un célèbre tableau, qui se trouvait sur l'île de Cos, Apelle aurait peint Aphrodite sortant des flots de la mer et en train de se nouer les cheveux autour de la tête, ou simplement de se les sécher en les serrant entre ses mains. Ce schéma est rapidement devenu très célèbre et a été copié à maintes reprises dans la sculpture ainsi que sur des mosaïques. Chronologiquement, cette oeuvre, qui était probablement destinée à un petit sanctuaire même domestique, est à dater de la fin de l'époque hellénistique, entre le IIe et le Ier siècle avant notre ère. Conservation Complet, mais surface en grande partie usée et partiellement recouverte de concrétions. Nez, menton, front et nuques ébréchés. La fracture, en biais, traverse le cou jusqu"à la nuque. La tête est actuellement montée sur un socle moderne. Bibliographie Voir aussi quelques têtes féminines contemporaines reproduites dans : Nielsen A. M. - Stubbe Ostergaard, Catalogue Near Easter Mediterranean in the Hellenistic Period, Ny Carlsberg Glyptotek, Copenhagen, 1997, nos. 43-44, p. 75. SMITH R.R.R., Hellenistic Sculpture, London, 1991, p. 79

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