BELGIQUE. MONS. SAINT-GHISLAIN (Abbaye de) YONNE.... Lot 7

[BELGIQUE]. [MONS]. [SAINT-GHISLAIN (Abbaye de)] [YONNE]. [VÉZELAY]. Extrait d"un ancien codex conservé à l'abbaye Saint-Guislain près de Mons relatif aux reliques de Marie Madeleine et le transfert de son corps à Vezelay. Transumptum ex antiquissimo codice manuscripto abbatiae S. Guisleni iuxta oppidum Montis Hannoniae. Transitus sanctae Mariae Magdalenae [suivi de] Qualiter corpus eiusdem translatum sit ad ecclesia Viceliacensem En latin, manuscrit sur parchemin Belgique, Hainaut (ou France, Bourgogne ?), fin du XVIe ou début XVIIe siècle Petit in-8, 9 ff., précédés de 2 feuillets de garde de papier et suivis de 4 feuillets de garde de papier (le dernier accidenté), fine écriture italique à l'encre brune, rubriques en rouge. Reliure de plein vélin souple, dos lisse avec fleurons dorés, simple filet doré en encadrement sur les plats, motif central doré de forme ovale. Reliure de la fin du XVIe siècle Dimensions des feuillets : 124 x 176 mm ; dimensions de la reliure : 130 x 178 mm. Texte « magdalénien », pièce importante que les Vézeliens présentèrent pour étayer leurs prétentions à posséder les reliques de Marie Madeleine. Vézelay commémore le 19 mars la translation des reliques de sainte Marie Madeleine d"Aix-en-Provence à l'Abbaye de Vézelay en Bourgogne : Marie Madeleine était effectivement la sainte patronne de Vézelay. Ce manuscrit contient un texte hagiographique relatif à sainte Marie Madeleine, à savoir la « Translationis narratio posterior » (BHL 5489- 5492) : incipit, « Nunc igitur largiente domino aggredimur exponere... ». Il conviendra de déterminer de quelle version il s"agit, le présent texte étant sans doute un abrégé du texte qui commence parfois « Nunc ergo largiente... » : « Par ailleurs, près d"une dizaine de manuscrits donnent au récit une fin tronquée, n"en reproduisent que des extraits, ou n"en conservent que des fragments... » (Saxer, 1975, p. 30). Ce récit figure dans de nombreux lectionnaires hagiographiques à partir du XIe siècle. Il s"agit de la part des moines de Vézelay au cours du XIe siècle de justification de possession du corps de Marie Madeleine, leur sainte patronne. La vérification et le transfert des reliques de Sainte Madeleine fut effectué à Vézelay en 1265/1267. Dans son étude sur les textes magdaléniens et sur le « dossier de Vézelay » relatif à Marie Madeleine, Saxer rappelle les origines du nord et du Hainaut des premiers récits hagiographiques autour des reliques de Marie Madeleine. Ce manuscrit fut copié sur un ancien codex conservé à l'abbaye St-Guislain, comme le préconise le titre rubriqué. l'abbaye fut fondée par Saint Ghislain, alors installé comme ermite en forêt, vers 650, situé en Wallonie près de la rivière Haine, en Belgique, dans la province de Hainaut. L'abbé Saint Ghislain dirigea son monastère durant une trentaine d"années, et la ville de Saint-Ghislain s'est développée autour de l'abbaye. La bibliothèque fut en grande partie dispersée au moment de la suppression de la communauté en 1796. Dans les recherches sur ce manuscrit, on consultera : C. Pierard, « Les manuscrits de l'abbaye de Saint-Ghislain à la bibliothèque publique de Mons », in Scriptorium, 1965 (19-2), pp. 281-286 [le juge Camille Wins a légué en 1962 une dizaine de manuscrits provenant de l'Abbaye de Saint-Ghislain] ; : G. A. Lelièvre, « La bibliothèque de l'abbaye de Saint-Ghislain » ; L. Tondreau, « La dispersion des manuscrits de l'abbaye de Saint-Ghislain », in Miettes d"histoire de Saint Ghislain, fasc. 6, 1971. Provenance 1. Ex-libris armorié Dupont de St Ouën, contrecollé sur la première contregarde. - 2. Ex-libris manuscrit : « Joseph le Mayeur, 1816 », à l'encre au recto de la première garde. Voir Saxer, V. Le dossier vézelien de Marie-Madeleine. Invention et translation des reliques en 1265-1267. Contribution à l'histoire du culte de la sainte à Vézelay à l'apogée du Moyen Age, Bruxelles, 1975.