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Lot n° 4

MISSEL. SAVOIE. CARMES Missel noté En latin, manuscrit...

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[MISSEL]. [SAVOIE]. [CARMES] Missel noté En latin, manuscrit orné sur parchemin France (La Rochette en Savoie ?) ou Suisse, vers 1500 Grand in-8°, 31 ff., écriture gothique à l'encre brune, avec 2à lignes par page, parchemin réglé (justification : 107 x 155 mm), rubriques en rouge vif, capitales rehaussées de rouge, initiales peintes en rouge, musique notée sur des portées de 4 lignes tracées à l'encre brune (notation carrée). Reliure de plein veau brun foncé sur ais de bois, dos à 3 nerfs, plats ornés de motifs à froid (motif de colonne répétés en encadrement extérieur, filets à froid croisés dans l'encadrement central), boulon en laiton au centre des plats, fermoir en laiton avec « JHS » dans un cercle avec rayons, attache en laiton (accidentée, détachée du plat inférieur) (plats frottés et épidermés ; dos refait). Dimensions des feuillets : 145 x 220 mm ; dimensions de la reliure : 155 x 240 mm. 1. Manuscrit copié dans une contexte savoyard ou helvétique, avec une dévotion particulière à Saint Barthélémy (voir en début de codex la Messe notée en l'honneur de saint Barthélémy (ff. 2-6)). De plus amples recherches permettront de déterminer s"il a été copié pour une fondation de carmes dès l'origine ou s"il est copié pour un lieu avec une dévotion particulière à saint Barthélémy. 2. Deux inscriptions (fol. 26v) indiquant que l'ouvrage a appartenu à des carmes associés au nom latin « Ruppellensis » : « Frater Claudius Jallieti carmelita conventus Rupelle » ; « Friallonis carmellita Ruppeenlensis natione Anessici Veteris diocesis Gebencis M° V° 42 [1542] ». Le nom « Jalliet » est un nom de famille que l'on trouve répandu en Savoie et en Suisse, notamment à Genève ; le dénommé « Friallon » serait un moine carmélite également de « Ruppeenlensis », venant d"Annecy-le-Vieux, diocèse de Genève. Il se pose le problème de la forme latine « Ruppellensis » qui renvoie habituellement à La Rochelle ce qui serait difficile à expliquer vu le contexte. Il y a un lieu qui se nomme La Rochette (Savoie) dont on trouve des formes latines attestées en « Rupela » (« apud Rupeculam » en 1252 ; voir E. Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève, 1990). Le nom de La Rochette ou Larochette se rapporte au rocher sur lequel a été édifié le château. Larochette est mentionné dès 1176, sous la forme latine : « Rupe » (rupes en latin « rocher »). En 1182, on trouve une forme romane, qui est un diminutif : « Roketa ». En 1310 une forme latine qui est aussi un diminutif : « Rupella ». À Larochette (Savoie) on trouve des traces de l'Abbaye des Carmes, avec une « place des Carmes » toujours nommée. Les Carmes font leur apparition à La Rochette, à la demande des seigneurs Hugues et Pierre, le 20 mars 1329 [AD de Savoie, 25 H 1 et 2] (voir Leguay, J.-P. Urbanisme et ordres mendiants : l'exemple de la Savoie et de Genève (XIIIe-début XVIe siècle), in Religion et mentalités au Moyen Age. Mélanges en l'honneur d"Hervé Martin, Rennes, 2003). Rien ne demeure de l'église du couvent des carmes de La Rochette achevée en décembre 1466. 3. Une inscription XVIIe au fol. 26v semble suggérer que le manuscrit était toujours en Savoie : « Hodie vigesima quarta augusti anni 1680 benedicta fuit hoc oratorium de novo constructum...canonicum Sancti Petri Tharentasiae nec non Sancti Mauritii parrochia praepositum ». Il s"agit sans doute d"un chanoine de la cathédrale Saint-Pierre à Moûtiers-Tarentaise (Haute-Savoie).

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