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Lot n° 49

SAINT-DENIS (Louis-Étienne). Manuscrits autographes....

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SAINT-DENIS (Louis-Étienne). Manuscrits autographes. (Environ 420 ff.). 1826-vers 1855. Pièces in-4, in-8 ou in-12, en feuilles, sous chemises placées dans trois chemises de toile modernes. LES MEMOIRES DU MAMELOUK ALI SUR SON SERVICE AUPRES DE L'EMPEREUR. LOUIS-ÉTIENNE SAINT-DENIS, DIT « LE MAMELOUK ALI ». « D'une famille de domestiques attachée au château de Versailles où il naquit le 22 septembre 1788, il reçut une bonne éducation, fut d'abord petit-clerc de notaire à Paris puis, grâce à son père, maître de manège qui connaissait le grand écuyer Caulaincourt, entra aux équipages de la Maison en Espagne, en Allemagne, en Hollande jusqu'à ce jour du 11 décembre 1811 où il passa au service intérieur comme second mameluck. C'est alors qu'il reçut le surnom d'Ali qu'avait porté, avant lui, le compagnon de Roustam, ramené lui aussi d'Égypte par Bonaparte qui s'en était assez vite séparé. C'est en cette qualité qu'il fit les campagnes de Russie et de 1813, s'occupant des lunettes de campagne, du service de table et couchant, comme Roustam, en travers de la porte de la chambre. Il eut, en 1814, à Fontainebleau, la chance que Roustam se soit enfui. Il rejoignit l'île d'Elbe de lui-même après avoir été retenu prisonnier à Mayence et devint alors premier mameluck. Des Cent-Jours à Sainte-Hélène, il ne devait plus quitter Napoléon un seul jour. Jeune, il se montra infatigable, dévoué, discret et intelligent. Marchand, devenu son ami, et lui furent les deux domestiques qui adoucirent la captivité en rendant à leur maître tous les services possibles. Surtout, ses fonctions de copiste (nombre d'écrits de Longwood sont de sa main, y compris une partie du Mémorial de Las Cases) et de bibliothécaire - et on sait que la bibliothèque eut une importance capitale pour les exilés - lui donnèrent un rôle indispensable auprès de Napoléon dans ces années de la création de la légende. Revenu en France, jouissant d'une petite aisance financière grâce à ses gages passés et à un legs de l'Empereur, il s'installa à Sens en 1827 et se dévoua corps et âme au culte du souvenir. Il rencontrait les anciens de l'épopée, échangeait avec eux une abondante correspondance, rafraîchissait la mémoire de Las Cases et de Montholon et de beaucoup d'autres anciens de Sainte-Hélène qui l'interrogeaient. Chargé, par le testament de Napoléon, de remettre 400 livres de la bibliothèque au duc de Reichstadt, il ne put que les faire remettre à Madame Mère. Après sa participation à l'expédition du retour des Cendres en 1840, il continua plus que jamais à fréquenter les milieux bonapartistes. De passage à Sens en 1851, le prince-président eut avec lui une entrevue sans témoin et, le 23 février 1854, devenu Napoléon III, combla son voeu le plus cher en le nommant chevalier de la Légion d'honneur. Membre du conseil municipal de la ville, [il fut le] père de trois filles qu'il avait eues de son mariage avec Mary Hall, gouvernante des enfants Bertrand épousée à Sainte-Hélène - où avait d'ailleurs vu le jour son aînée. » DES SOUVENIRS DE PREMIER ORDRE SUR L'EMPEREUR JUSQU'A SAINTE-HELENE. Étienne Saint-Denis « laissait à sa mort, survenue à Sens le 3 mai 1856, une oeuvre écrite considérable qui l'avait occupé pendant de nombreuses années. Ses Souvenirs publiés en 1826 (quoique partiellement et très imparfaitement) fournissent sur la vie à Longwood des renseignements qu'on ne trouve chez aucun autre mémorialiste. Mais les inédits [étaient] importants, plus divers et fort curieux [...]. Bien qu'il n'ait pas pris de notes de 1812 à 1821, son extraordinaire mémoire visuelle, sa position neutre de domestique intime et un rare scrupule (qui le pousse, par exemple, à revenir souvent sur un même point pour préciser quelque détail) font de ses papiers une source originale sur la vie privée de l'empereur pendant les dernières années du règne et celles de l'exil ainsi que sur le développement de la légende napoléonienne depuis 1821 jusqu'au Second Empire » (Jacques Jourquin). Une partie importante de ces papiers passèrent par les mains du même Jacques Jourquin qui en fit l'acquisition en trois temps, lors d'une vente organisée par l'Étude Blache à Versailles le 12 juin 1975, du marchand Eugène Rossignol à Paris, et de madame Loubaton, arrière-arrière-petite-fille de Louis-Étienne Saint-Denis. L'historien classa les deux premiers ensembles et leur affecta des cotes. UN MAQUIS MEMORIEL D'UNE GRANDE RICHESSE, occupant ici environ 210 ff., sous les cotes VB 1 à 13, RA I-1 à I-5. Louis-Étienne Saint-Denis s'attela à la rédaction de ses mémoires à partir de sa retraite à Sens en 1841. Pour cela, il sollicita sa mémoire selon une méthode discontinue, par époques ou par sujets. S'il mobilisa spontanément certains souvenirs il fit aussi revivre le passé à l'occasion de ses lectures critiques des ouvrages qui se publiaient sur l'empereur par des historiens comme Vaulabelle, ou par des témoins comme Méneval ou les 'exilés de Sainte-Hélène, Las Cases, Montholon, O'Meara. Ce chantier

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