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Lot n° 40

NAPOLÉON Ier. - GOUNOD (Louis-Urbain). Dessin....

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NAPOLÉON Ier]. - [GOUNOD (Louis-Urbain)]. Dessin. [1841]. Mine de plomb, plume et encre de Chine, 30 x 29 cm sur feuille de papier calque montée sur carton souple. PROJET POUR LE TOMBEAU DE L'EMPEREUR DANS L'ÉGLISE DES INVALIDES. LE CONCOURS OUVERT POUR L'ÉLÉVATION D'UN TOMBEAU A NAPOLÉON Ier. Après le Retour des Cendres (1840), la dépouille de Napoléon reposa un temps dans la chapelle Saint-Jérôme des Invalides. Pour lui offrir un tombeau, un concours public fut lancé le 13 avril 1841 : une commission composée de Fontaine, Ingres et David d'Angers, avec Théophile Gautier pour secrétaire, fut chargée d'examiner les projets, qui vinrent au nombre de 80, parmi lesquels ceux d'architectes comme Victor Baltard, Félix Duban, Henri Labrouste ou Louis Visconti. C'est le projet de ce dernier, déjà l'auteur des décors de la cérémonie d'accueil des Cendres, qui fut choisi en mars 1842. Note manuscrite au centre du dessin : « Croquis fait par monsieur Gounod, architecte, pour le tombeau de Napoléon empereur des Français, lors du projet de ce monument dans la chapelle St-Jérôme [sic] à l'hôtel royal des Invalides ». La présente esquisse retient l'idée d'un dispositif en élévation sous le dôme de l'église (comme la plupart des projets concurrents), sous la forme d'une grande superposition de plans concentriques chargé de statues dont une de l'empereur tout au sommet. L'ARCHITECTE LOUIS-URBAIN GOUNOD (1807-1850) était le fils du graveur et lithographe François-Louis Gounod, et le frère aîné du compositeur Charles Gounod. Il serait brièvement l'architecte de la Manufacture de Sèvres à partir de 1848. Il est assez longuement évoqué dans les Mémoires d'un artiste (1896) de son cadet : « Mon frère, qui était architecte, avait fait, comme élève de Huyot, d'excellentes études à l'École des Beaux-Arts. Ne voulant pas quitter notre mère, mon frère avait renoncé au concours de Rome, qui l'eût éloigné, pour cinq ans, de cette mère qu'il adorait et dont il était l'appui et le soutien. Mais il avait remporté ce qu'ont appelait le prix départemental, qui était accordé à l'élève ayant obtenu le plus de médailles pendant le cours de ses études à l'École des Beaux-Arts. Ce prix était proclamé en séance publique de l'Institut, et notre mère eut la joie de voir couronner ses deux fils le même jour. J'ai dit que mon frère avait été élevé au lycée à Versailles. C'est là qu'il avait connu Le Fuel, dont le père était lui-même architecte au château, et qui devait, plus tard, rendre illustre le nom qu'il portait. Le Fuel avait retrouvé mon frère comme condisciple à l'atelier du célèbre architecte Huyot, l'un des auteurs de l'Arc de Triomphe de l'Etoile, et, depuis lors, ils s'étaient liés d'une amitié que rien désormais ne devait rompre ».

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