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Lot n° 15

FRANCISCO PACHECO (SANLUCAR DE BARRAMEDA 1564-SEVILLE...

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FRANCISCO PACHECO (SANLUCAR DE BARRAMEDA 1564-SEVILLE 1664) VIERGE DE L’IMMACULEE CONCEPTION Toile Cadre ancien, travail espagnol de la première moitié du XVIIe siècle Immaculate Conception, canvas, in 1st half 17th century old Spanish work 66 x 49 cm - 26 x 19,3 in. PROVENANCE Collection Granados EXPOSITION ET BIBLIOGRAPHIE Catalogue de l’exposition «?Pacheco Teorico, artista, maestro?», Séville, Musée des Beaux-Arts de Séville, mars - juin 2016, p. 158 (repr. p. 159). En 1613, le frère Domingo de Molina, prieur d’un couvent dominicain sévillan, nia la conception immaculée de la Vierge, c’est à dire née sans la «tache» du péché originel. Les franciscains et les jésuites réagirent et la controverse qui s’ensuivit nécessita une intervention du pape Paul V qui réaffirma le concept de pureté de la mère du Christ (en fait, le débat dura des siècles dans l’église du Moyen-Âge jusqu’à la proclamation du dogme en 1854). C’est la raison, pour laquelle il y eut une très forte demande d’œuvres sur l’Immaculée Conception en Andalousie au XVIIe siècle. Dans son livre théorique Arte de la Pintura, rédigé en 1638 et paru de manière posthume en 1649, Francisco Pacheco décrit la façon idéale d’illustrer ce sujet, mais il ne s’est pas soumis à ses propres recommandations. Il a représenté la Vierge Immaculée au moins à huit reprises : L’Immaculée Conception avec le portrait de Miguel Cid (Séville Cathédrale, 1619); L’Immaculée Conception avec le portrait de Vasquez de Leca (Séville, collection particulière), et d’autres sans effigie, dont deux des années 1630 très proche de notre tableau, une dans la collection du baron de Terrateig à Valence, l’autre passée en vente publique à Madrid en 2004. Notre version est la seule presque totalement céleste sans paysage terrestre, la figure étant placée non pas dans les nuages mais dans une mandorle, entourée des attributs iconographiques traditionnels (palmier, cyprès, puits, fleurs, miroir ..), qui habituellement sont disposés au bas de la toile dans le paysage. Surtout, Pacheco s’inspire ici de l’Immaculée Conception de son meilleur et célèbre élève, Diego Velasquez au tout début de sa carrière, en 1619 et conservée à la National Gallery de Londres, dont il reprend la disposition générale. Il élimine la couronne, s’ajustant probablement à une iconographie plus précise, dans la lignée des première Immaculées peintes par Zurbarán à Séville (vers 1628-1630, Madrid, musée du Prado) et qu’il a pu étudier. Débarrassée des nuages, la toile acquiert une remarquable unité, soulignée par le subtil travail des différents plans de profondeur, qui lui donne un caractère presque classique. Nous remercions Madame Véronique Gérard Powell de son aide à la rédaction de cette notice.

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