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Lot n° 355

EMILE JOURDAN (1960-1931)

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EMILE JOURDAN (1960-1931) Christ en croix Huile sur panneau signé en bas à gauche. Dimensions : 35 x 27 cm Peintre de paysages, paysages animés et urbains, de marines, de natures mortes, de genre, de figures et de portraits, également aquarelliste, il fait partie de l’Ecole de Pont-Aven. De 1880 à 1886 il étudie à l’Ecole Nationale des Beaux-Arts à Paris sous la direction de William Bourguereau et de Tony Robert Fleury et suis des cours en même temps à l’Académie Julian. En 1886, il s’installe à Pont-Aven à la Pension Gloanec où il se lie d’amitié avec Henry Moret, Ernest de Chamaillard, Charles Laval, Emile Bernard et surtout Paul Gauguin. En fait, il ne quittera plus jamais réellement Pont-Aven, y résidant jusqu’en 1931, l’année de sa disparition. La mort de sa mère qui l’aidait financièrement le conduit à mener une vie précaire et même nomade entre 1911 et 1920 quand il parcourt la Bretagne au gré de ses rencontres avec Maurice Asselin, Jacques Vaillant et les écrivains Roland Dorgelès et Pierre McOrlan. A partir de cette période et jusqu’à la fin de sa vie, menant une existence solitaire, l’artiste peindra peu. Ayant toujours refusé de paraître dans les Salons, les expositions et les marchands de tableaux, on ne prend réellement conscience de son œuvre et surtout de son immense talent qu’en 1946 à la première rétrospective organisée à l’Ecole de Pont-Aven. Rétrospective qui en appellera d’autre comme à Paris en 1951, 1958 et 1971, à Londres et Zurich en 1966, à Marcq-en-Barœul en 1985 et une dernière rétrospective en 1987 organisée par le Musée de Pont-Aven. Curieux destin que celui de cet homme qui, comme le poète maudit, resurgit aux yeux du grand public, des critiques et des amateurs d’Art après plusieurs décennies d’ignorance. Il est vrai qu’Emile Jourdan a peu fait pour que, de son vivant, croisse son audience et surtout peu produit, désespérant ses rares protecteurs et mécènes comme Madame Halley, une riche australienne. L’Ecole de Pont-Aven doit sa renommée entre 1886 et 1996 à la venue d’une vingtaine d’artistes dont Emile Bernard, Maurice Denis et bien entendu Paul Gauguin qui en devient la figure emblématique. Dans sa manière de peindre, Jourdan est très certainement un fidèle de Gauguin dont il adopte l’esthétique en travaillant fréquemment dans son atelier. Mais contrairement aux autres artistes de passage, il restera 43 ans à Pont-Aven, peignant à son rythme et au gré de ses envies. Parti d’une figuration traditionnelle à tendance réaliste et naturaliste, sûrement dessinateur hors pair, Jourdan est d’abord influencé par l’approche impressionniste dont il conserve jusqu’en 1892 la touche et la restitution de la lumière par les couleurs. A partir de 1895, il intègre des données nouvelles, délimitant plus nettement les plans de ses compositions et les découpant par contours. Il finira par désenclaver la perspective en la raccourcissant, bien que timidement comme dans « La Chapelle de Trémalo ». Après 1910, sa palette s’assombrira, reflétant par là le secret des angoisses d’un homme cultivé, spirituel, bohème certes, mais qui aura la chance de croiser des amis fidèles. Collections publiques : plusieurs œuvres importantes au Musée des Beaux-Arts de Pont-Aven, également Musée d’Orsay Paris, Musée des Beaux-Arts de Brest, de Quimper, de Vannes, etc. Bibliographie : Fernand Dauchot : Jourdan, peintre de Pont-Aven, Panorama des Arts, Paris août 1943. Emile Jourdan 1860-1931, Editions Le Télégramme avec la collaboration du Musée de Pont-Aven

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