IKHOKO République Démocratique du Congo - PENDE H.... Lot 20

IKHOKO République Démocratique du Congo - PENDE H. 5 cm Ivoire patiné par le temps et l’usage - avant 1940 Répliques miniatures des masques en bois des PENDE du centre, les pendentifs ikhoko « ont fait la renommée des sculpteurs pende ». (BAEKE in FELIX, 2011, vol.2, p. 196) et furent très appréciés jusqu’à l’Indépendance, comme expression de solidarité et de résistance à l’état colonial. Les pendentifs qui affectent la forme d’un visage figurent toujours des masques ; en effet, les sculpteurs préfèrent éviter qu’on les accuse d’avoir réalisé un portrait ; toute représentation d’une personne que l’on pourrait nommer étant communément associée aux pratiques de sorcellerie. Ces petits masques portés en pendentifs sont les produits d’une micro-sculpture très développée et d’une rare qualité. Percés d’un trou pour les suspendre, les ikhoko sont portés sur la poitrine, attachés à un collier. Les plus beaux, en ivoire d’éléphant ou d’hippopotame, réservés aux hommes, proviennent principalement de la chefferie de Katundu. Les types de masques les plus fréquemment réduits à la taille de l’ikhoko sont les masques de chef à trois pointes sur la coiffure. TORDAY, dans ses Notes ethnographiques (1922, p. 297) prises au cours de la célèbre mission qui le conduisit, en 1909, en pays pende, souligne que « chez les PENDE, le principal fétiche est le petit masque qui est porté au cou comme charme afin de prévenir ou guérir les maladies ». Pour d’autres auteurs, ils seraient une sorte de diplôme pour ceux qui ont observé les rites de la circoncision. Viviane BAEKE, dans sa passionnante étude sur Les sculptures en ivoire des Pende, établit leur « rôle rituel clé », à la fois thérapeutique et initiatique et/ou successoral. On tend à croire aujourd’hui que leur signification est plus large ; elle est liée en somme à celle du masque lui-même, dont elle prolonge l’influence salutaire tout au long des jours.