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Lot n° 602

Antonioni, Michelangelo

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ANTONIONI, Michelangelo ; FUSCO, Giovanni "La Rapina (soggetto per une baletto)". S.d Tapuscrit in-4° en italien de 7 ff. agrafés + 1 dessin volant rehaussé daté "1 mai 73". Très intéressant tapuscrit. "La Rapina" raconte l'histoire d'un cambriolage de banque réalisé par une bande de 6 personnes avec l'aide d'une "bellissima bionda", mais est, également, le portrait d'habitants d'une périphérie se disputant constamment. Avec des indications d'Antonioni pour la mise en scène du ballet ("Dev'essere, diciamo, così, un pop-ballet"). Avec un dessin au stylo noir rehaussé d'Antonioni (?) représentant un paysage avec en avant-plan une fleur, envoyé à Béjart en même temps que le texte. Ce ballet fut proposé à Béjart mais il le refusa : - Antonioni vous a en son temps, par l’intermédiaire d’Alain Resnais, proposé un argument de ballet, La Rapina. Pourquoi ne pas l’avoir utilisé pour l’une de vos créations ? - J’étais prêt à le monter ! Mais pas avec une composition musicale de Giovanni Fusco... C’était la condition sine qua non de Michelangelo Antonioni. Il avait l’habitude de travailler avec lui pour nombre de ses films. Cela ne s’est pas fait, dommage. J’ai revu Antonioni lors d’une audience chez le pape Jean-Paul II, au Vatican, en 1995 si je me souviens bien. J’en étais heureux, je lui ai embrassé une main et bien que paralysé et dans une quasi-impossibilité de parler, je l’ai entendu murmurer distinctement : merci. Qu’il soit décédé le même jour qu’Ingmar Bergman en juillet 2007 m’a profondément bouleversé. Dans un film, on aurait trouvé ce coup du hasard trop invraisemblable ! ("Maurice Béjart une vie"). (En réalité, Béjart avait une telle amitié pour Fellini et son compositeur Nino Rota - qui composa quelques créations pour le ballet du XXème siècle - que cela aurait fait tache).

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