Gazette Drouot logo print
Lot n° 30

Victor GIRAUD (Paris, 1840-1871)

Résultat :
Non Communiqué
Estimation :
Réservé aux abonnés

Boissy d’Anglas saluant la tête du député Féraud le 1er prairial an III.  Encre et gouache sur papier. Porte en bas à gauche le cachet de la vente Giraud et le cachet personnel de collection “V” de Victor Giraud. Encadré.  H. 17,5 x L. 25,5 cm.  Historique Notre esquisse reprend un thème rendu célèbre en Histoire de l’art par Guizot, président du Conseil de Louis-Philippe, qui lança en septembre 1830 un concours afin de sélectionner trois tableaux destinés à décorer la Chambre des députés. Trois thèmes sont alors imposés : Louis-Philippe prêtant serment à la chambre constitutionnelle le 29 août 1830 ; Mirabeau répliquant au marquis de Dreux-Brézé le 23 juin 1789 ; Boissy d’Anglas saluant la tête de Féraud le 1er prairial an III. Chaque candidat pouvait traiter l’un de ces trois sujets au choix et cinquante-trois d’entre eux choisirent de représenter Boissy d’Anglas, parmi lesquels Delacroix (musée de Bordeaux), Alexandre Evariste Fragonard (musée du Louvre), Paul Chenavard (musée Carnavalet), Roehn (Tarbes), etc. La scène permet d’étudier une myriade d’émotions, dans une composition dynamique fourmillant de personnages. Cette potentialité explique très certainement son succès auprès des artistes, même ceux beaucoup plus tardifs tel que Victor Giraud. Dans cette esquisse, il étudie différentes émotions : la colère mêlée au dégoût, la répulsion instinctive et la surprise, dans un ballet de mouvements savamment dirigé. La position du personnage de gauche, accroché à la tribune, nous permet de déceler une possible dimension comique introduite par l’artiste.  Dans les collections publiques, peu d’œuvres achevées de ce peintre subsistent mais il existe de nombreuses esquisses similaires à la nôtre, comme celle présentant cinq personnages vus de dos et conservée aujourd’hui au musée du Louvre. Le trait moderne et vif de l’artiste se retrouve également dans cette étude qui porte tout comme notre dessin le cachet de la vente Giraud, qui s’est tenue du 9 au 13 février 1886, accompagné du cachet personnel de Victor Giraud : un V suivi d’un point (les deux marques sont répertoriées respectivement sous les numéros Lugt L.1084 et L.3456).

Titre de la vente
Date de la vente
Localisation
Opérateur de vente