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Lot n° 45

ƒ MAURICE ESTÈVE (1904-2001)

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ƒ MAURICE ESTÈVE (1904-2001) Femme et enfant, 1968 Encres de couleur, encre lithographique et collages sur papier Signé et daté '68' en bas à droite Color ink, lithograph ink and collage on paper; signed and dated '68' lower right 65 x 50 CM - 25 5/8 x 19 3/4 in. PROVENANCE Neue Galerie, Zurich Collection privée, Monaco Collection privée, Suisse EXPOSITION Zurich, Neue Galerie, Estève, Collagen, 25 octobre 1969-10 janvier 1970, décrit sous le n° 57 p. 59 et reproduit p. 97 du catalogue de l'exposition BIBLIOGRAPHIE Revue XXe siècle Nouvelle série n° 33, décembre 1969, Panorama 69, reproduit p. 17 Monique Prudhomme-Estève et Muriel Desroches, Répertoire des collages de Maurice Estève, in cat. exp. Collages : invention, subversion ou diversion , Musée Estève, Bourges, 1999, reproduit sous le n° 123 C p. 82 "En regardant les collages d'Estève, on pénètre aussitôt dans un univers où règnent à la fois rigueur et fantaisie. La séduction est instantanée; comparable à celle qu'exerce la lecture d'un livre de contes merveilleux. Mais, au fur et à mesure qu'on entre dans les différentes compositions —variées bien que sorties du même esprit d'invention—, on s'aperçoit qu'à travers ce séduisant mirage, une authentique puissance créatrice s'affirme en fonction des problèmes majeurs de notre un temps. Tout l’œuvre d'Estève est ici revigoré en quelque sorte, ou plus exactement éclairci, par cette présentation d'un ensemble inédit. Jamais encore l'artiste n'avait eu recours à cette forme d'expression; il avait exploré, jusqu'ici, un nombre considérable de procédés : dessin, litho, vitrail, aquarelle —sans parler de l'huile—, mais il n'avait jamais —mis à part quelques tentatives isolées vers 1950 et 1956—, eu recours au collage. En découvrant, voici quelques années, une certaine manière —toute sienne— d'utiliser ce procédé, Estève a éprouvé visiblement une sorte de joie et, dans un temps très court, il a produit un ensemble considérable de compositions qui se présentent à nous comme un fascinant spectacle où la personnalité de l'artiste se trouve, en quelque sorte, rapprochée de nous par la verve jaillissante d'une toute nouvelle expérience." (Pierre Francastel, ‘Papiers collés d’Estève’, in Revue XXe siècle Nouvelle série n° 33, Panorama 69, décembre 1969)

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