ANDRÉ LHOTE (1885-1962) Lot n° 36

ANDRÉ LHOTE (1885-1962) La fête à Neuilly, 1932 Huile sur toile marouflée sur carton Signée en bas à gauche Oil on canvas laid on cardboard; signed lower left 21,5 X 16 CM - 8 1/2 X 6 1/4 IN. Nous remercions Dominique Bermann-Martin qui a aimablement confirmé l’authenticité de cette œuvre qui sera incluse au catalogue raisonné en cours de préparation PROVENANCE Collection particulière, France ŒUVRE EN RAPPORT André Lhote (1885-1962). La fête à Neuilly, 1932, huile sur toile, signée et datée, vendue chez Christie's le 13 mai 2016 Pour André Lhote, plasticien, théoricien, et professeur, la peinture est une affaire grave, qui doit être réservée aux professionels. Dans son Traité de la figure de 1950, il invite les peintres amateurs à rester discrets, car ils desservent la cause de l’art. Selon son credo de l’ordre pictural, tout coup de pinceau est calculé, et la composition ne peut se permettre d’être spontanée. Sa recommandation pour les critiques? De ne jamais interpréter les oeuvres selon les ressentis, ces impressions perverties par la subjectivité. Malgré ces conseils, il est difficile d’extraire toute production artistique de son contexte historique, ou du cadre intime dans lequel elle a été fait. Et ce, d’autant plus lorsqu’on connait l’attachement de Lhote pour ce tableau au format pratique. Comme pour conserver une fiche technique de ses tableaux, Lhote a souvent reproduit en miniature ses plus grandes compositions qu’il affectionnait particulièrement. Notre fête à Neuilly n’est donc pas une étude de son homonyme, mais bien un cameo, que seul le spectateur averti reconnaitra. La toile ne contient pas de personnages, et pourtant, une certaine effervescence et gaieté ressortent de la toile, grâce aux mouvements des rubans de l’imposante bannière. Instaurée sous Napoléon, la fête foraine de Neuilly est une institution, un moyen de fêter le début de l’été, et de retrouver une forme d’insouciance, le temps d’un manège. Exécuté en plein entre deux guerres, il est aisé d’imaginer le besoin des Parisiens de se divertir, et la raison pour laquelle Lhote a souhaité conserver un souvenir joyeux proche de lui.