Henri-Charles MANGUIN (1874 - 1949) Lot n° 14

LA MAISON DE LA MÈRE FÉRAUD À SAINT-TROPEZ, ÉTÉ 1905 Huile sur carton toilé Signé en bas vers la gauche 35 x 27 cm Provenance Ancienne collection Madame Henri Manguin, Saint-Tropez, 1949 Ancienne collection Pierre Manguin, Paris Collection particulière Bibliographie Reproduit et répertorié dans Lucile et Claude Manguin, Catalogue raisonné de l'OEuvre peint d'Henri Manguin, éd. Ides et Calandes, Neuchâtel, 1980, p. 91 n° 163 (mentionné sur toile et avec le cachet de l'atelier) Exposition Paris, Galerie de Paris, Manguin, 1964, n°8 du catalogue Le 18 octobre 1905 est un événement qui fera date dans l'Histoire de l'Art et révèlera les plus grands artistes français de la première moitié du XXe siècle. A l'occasion du troisième Salon d'Automne de Paris, un groupe de jeunes peintres exposent leurs oeuvres et prennent le parti d'exalter la couleur, de façon pure, primordiale voire primaire. Louis Vauxcelles, grand critique d'art, évoqua « la cage aux fauves » pour désigner l'espace qui leur était réservé ou en voyant une sculpture italianisante au milieu de ces oeuvres aux couleurs virulentes. Il se dit « Tiens, Donatello chez les fauves ». D'autres, plus acerbes, comparaient ces oeuvres « à un pot de peinture jeté à la figure du public ». Ce sont de ces jeux de mots, plus ou moins virulents, que le terme « fauvisme » fut créé pour désigner ce courant artistique auquel appartenait Henri Manguin, aux côtés de Georges Braque, Charles Camoin, André Derain, Henri Matisse, Albert Marquet, Maurice de Vlaminck ou encore Kees Van Dongen. Ce qui animait les peintres fauves (ces derniers ont toujours renié cet épithète) entre 1905 et 1908 dans leurs créations fut la recherche permanente d'une construction de l'espace par la couleur. Ceci passe par une pureté, une simplification des moyens et une économie du tableau. Pour Jean-Louis Ferrier, « Manguin est le peintre du bonheur, un Fauve généreux. Non seulement parce que ses tableaux donnent une vision dionysiaque de la vie, mais dans