CHAPITEAU « AUX LIONS » France, Bourgogne, époque... Lot 4

CHAPITEAU « AUX LIONS » France, Bourgogne, époque romane, XIe-XIIe siècles MATÉRIAU Pierre calcaire H. 17 cm, Diam. 16,5 cm Ce chapiteau en pierre calcaire est sculpté sur chacune de ses faces d'une représentation zoomorphe que l'on peut considérer comme une tête de lion stylisée. Ces figures adoptent une composition géométrique notamment en ce qui concerne le mufl e triangulaire et le pelage symbolisé par des losanges. Ils ouvrent de larges yeux en amande avec des pupilles dilatées matérialisées par des trous profonds. Des motifs de feuillages parcourent l'ensemble de la base du chapiteau. La figure animale qui orne un des côtés semble en train de souffl er de l'air par la bouche ou les naseaux, symbolisés par deux rainures partant de son museau pour s'écarter sur les côté. Il est difficile d'attribuer cette sculpture à une région spécifique de la France, tant les caractéristiques stylistiques de cette oeuvre peuvent se recouper à des créations présentes dans un grand nombre de lieux différents. Le grand intérêt de ce chapiteau réside dans son iconographie qui nous renvoie à l'engouement qui existait à l'époque pour les bestiaires et toute la symbolique qui en découle. Ici, ce chapiteau représente très probablement un lion, très souvent représenté dans l'art roman et référencé dans la Bible, que l'on parvient d'ailleurs très difficilement à distinguer de sa femelle la lionne. Dans la grande tradition de l'iconographie chrétienne, le lion représente l'Evangéliste Saint Marc. Mais cet animal, que la culture occidentale considérera à cette époque comme le roi des animaux à la place de l'ours, pouvait être une référence au Christ. En effet, le lion, selon le Père de l'Eglise Grégoire le Grand, avait le pouvoir de faire ressusciter de son souffl e ses petits morts-nés, tout comme Jésus. Au regard de notre oeuvre, il semblerait que le lion expire fortement et que cet air se diffuse aux alentours, rejoignant d'autres figures plus petites et moins majestueuses que l'on pou