Marie-Madeleine Pioche de La Vergne, comtesse... Lot 337

Marie-Madeleine Pioche de La Vergne, comtesse de LAFAYETTE (1634-1693), femme de lettres, auteur de La Princesse de Clèves. 2 L.A., [Paris 1655-1662], à l’abbé Gilles MENAGE à Paris ; 2 pages in-4, adresse avec sceaux de cire rouge sur lacs de soie bleue, et 1 page in-4 ; copies anciennes jointes. Belles lettres amicales. 13 février [1655] (l’avant-veille de son mariage). « Il m’a bien paru par la responce que mon beau pere ma faitte quil avoit trouvé une de mes lettres un peu seches mais neamoins il m’a fait responce le plus obligeament du monde et tesmoignant fort bonnement qu’il n’avoit eu nulle intention de me fascher. Je ne pense pas que nous prenions sa maison premierement parce quelle n’est point du tout logeable et secondement a cause du cartier qui est fort esloigné des personnes que je voy et fort esloigné de tous les lieux ou les plaideuses ont affaire. Si vous pouvies venir about de me persuader que cest une marque d’amitié que descrire negligeament a une personne vous feries une chose fort dificile »… Elle se désole du mal de Mlle de Scudéry, est en colère de n’avoir point le livre de M. Caostar. Elle termine : « Je ne vous quitte point pour aller au bal je suis toute seul dans ma maison et trouve plaisant dy estre parce que tout le monde est en compagnie ces jours icy ». [12 avril 1662]. « Quand vous auries esté adverty que jay eu la fievre les deux dernieres nuits vous n’auriés pas envoyé scavoir de mes nouvelles plus apropos ma fievre nest pourtant rien et ne m’empescha pas hier d’aller au cours avec Monsieur. Mr de la Fayette est si content de vos soings quil s’en faut bien quil soit necessaire de luy faire des excuses p[ou]r un ordinaire que vous avés manqué. Le Marquis de RICHELIEU est mort dhier au soir il estoit a peu pres de mon age cela me devroit faire peur »… On joint une L.A. (signée d’une fermesse, et en latin MENAGIUS dans le texte) de MÉNAGE à Pierre-Daniel HUET, Paris 12 juillet 1661 (2 p. petit in-4), avec un poème en latin Italica sua mittit Academicis Florentinis.