Jacques de LAJOUE (1686-1761) Lot n° 18

Madame Roland-Michel, dans son ouvrage, Lajoue et l'Art Rocaille, divise les peintures de Jacques de Lajoue d'après les gravures qui en ont été faites en deux catégories: Celles-ci sont peintes dans le sens inverse de la gravure sont de la main de Jacques de Lajoue (La Botanique et Les Forces Mouvantes). Celles peintres d'après les gravures, c'est-à-dire dans le même sens, ne sont pas de la main du maître, bien que contemporaines (la Pharmacie et l'Optique). L'ensemble: Fils d'un architecte, il se spécialise dans de somptueuses et imaginatives vues de parcs et jardins. Reçu à l'Académie Royale en 1721 comme peintre de «capriccios» d'architecture, il participe à tous les Salons de 1737 à 1753 et en 1725 à l'Exposition de la Jeunesse. Son entrée à l'Académie lui assure un succès commercial et dès 1730, il reçoit d'importantes commandes pour les appartements du Comte de Toulouse à Versailles, pour la bibliothèque de l'Abbaye Sainte Geneviève à Paris et pour l'Hôtel particulier du collectionneur Joseph Bonnier de la Mosson. Entre 1735 et 1737, il exécute treize allégories, découpées en forme, des Arts et des Sciences pour le beaufrère de Bonnier de la Mosson, le Duc de Picquigny, devenue Duc de Chaulnes en 1744. Ces oeuvres eurent un grand succès et furent gravées des 1737 par Cochin. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES Marianne Roland-Michel, Lajoue et l'Art Rocaille, éd. Arthena, Paris, 1984 LES FORCES MOUVANTES, 1735-1737 Par Jacques de LAJOUE (1686-1761) Huile sur toile 80 cm x 68 cm Ce tableau est décrit par Mme Roland-Michel dans son ouvrage p. 190 Il est déclaré «disparu». On en connaît des copies anciennes exécutées d'après les gravures de Tardieu (dans le même sens). La forme chantournée d'origine, le format, et le sens inversé par rapport aux gravures nous font penser que nous sommes en présence de l'original «perdu» du cabinet du Duc de Picquigny (Duc de Chaulnes). La forme chantournée d'origine indique également que ce tableau a été inséré dans une boiserie. (Cf. gr