COMMODE TOMBEAU de forme chantournée en placage de bois de violette marqueté en feuilles dans des encadrements. Elle ouvre à quatre tiroirs sur trois rangs séparés par des traverses foncées de cuivre. Elle repose sur de petits pieds mouvementés ornés de bronzes ciselés et dorés ajourés. Exceptionnelle ornementation de bronzes ciselés et dorés tels que poignées de préhension mobiles, entrées de serrure, sabots ajourés et chutes d'angle en espagnolettes. Estampillée MIGEON, Pierre II Migeon (1696- 1758) et poinçon de jurande des menuisiers, ébénistes. Dessus de marbre rouge des Flandres. Époque Régence, vers 1730. H 86, L150, P 64 cm. Pierre II Migeon fait partie d'une grande dynastie d'ébénistes qui ont travaillé au cours du XVIII° siècle. On ignore sa date d'accession à la maîtrise. A la mort de son père, Pierre Ier en 1730, il reprend l'atelier familial de la rue de Charenton. Très vite, il acquiert une grande notoriété. Dès 1740, il reçoit des commandes du Garde-Meuble de la Couronne et des Menus-Plaisirs et bénéfi cie de la protection de la marquise de Pompadour. Pierre II affi che un net penchant pour des formes massives et calmes, pour des galbes mesurés, pour des placages monochromes. Ceux-ci habituellement en bois de violette, auquels s'ajoute parfois le bois de rose et le satiné, se déploient sur toute la surface des meubles sans tenir compte de la division en tiroirs ou portes. Les bronzes sont dans l'ensemble peu abondants. Les plus importants fi gurent sur des commodes à trois rangs de tiroirs dans le goût de la Régence, dont Migeon a laissé quelques d'exemplaires, comme celui présenté ici.
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