Amphore ; Magna Gratia, Pouilles, 6ème siècle... Lot 3

Amphore ; Magna Gratia, Pouilles, 6ème siècle avant JC. Céramique avec des figures rouges. Elle présente des restaurations sur les lignes de fracture et des repeints. Provenance : Collection privée belge. Dimensions : 42,5 x 20 x 17 cm. Réalisé selon la technique des figures rouges, qui se distingue par son motif ornemental, rassemblé dans la zone du corps. Le pied est décoré de bandes, combinant le noir et le rouge, laissant place au corps où la scène figurative, conçue comme une frise, présente d'un côté la figure d'une maenade tenant un thyrse et une feuille de lierre qu'elle dépose sur l'autel, et de l'autre le visage d'une dame de mode, les deux images étant séparées par de grandes palmettes disposées sous les anses. L'amphore se définit comme un type avec deux anses verticales se faisant face qui descendent de la bouche, étroite mais avec une lèvre très large, jusqu'au début du corps presque sphérique. Il était destiné à la conservation et au transport de denrées alimentaires liquides ou solides. L'œuvre provient de la région des Pouilles, dans le sud de l'Italie, où se trouvent Daunia, aujourd'hui province de Foggia, et Messapia, dans la partie sud de la région. À partir de 320 avant J.-C., Athènes n'exporte plus de poteries, et seuls quelques récipients sont produits comme prix pour les athlètes des Panathénées. La poterie de la péninsule italique prend alors la place de la poterie athénienne sur le marché méditerranéen. La poterie à figures rouges était l'un des styles figuratifs les plus importants de la production grecque. Il s'est développé à Athènes vers 530 av. J.-C., et a été utilisé jusqu'au IIIe siècle av. Elle a remplacé en quelques décennies le style prédominant de la poterie à figures noires. La base technique était la même dans les deux cas, mais dans les figures rouges, la coloration est inversée, les figures étant mises en évidence sur un fond sombre, comme si elles étaient éclairées par une lumière théâtrale, suivant un motif plus naturel. Les peintres travaillant avec des figures noires étaient contraints de maintenir les motifs bien séparés les uns des autres et de limiter la complexité de l'illustration. La technique des figures rouges, en revanche, permettait une plus grande liberté. Chaque figure était silhouettée sur un fond noir, ce qui permettait aux peintres de représenter les détails anatomiques avec plus de précision et de variété.