Gazette Drouot logo print
Lot n° 698

Gustave Caillebotte, 1848 Paris – 1894 Gennev...

Résultat :
Non Communiqué
Estimation :
Réservé aux abonnés

Le Jardin, vers 1878 Huile sur toile. 33 x 46 cm. Dans un cadre décoratif doré. Certificat du Wildenstein Institute, Paris 1997. La première impression que donne le tableau est celle d'une profusion de couleurs. Bien avant que l'on croie reconnaître des fleurs, l'œil saisit d'abord une multitude de taches de couleur qui font davantage penser à une palette qu'à une peinture sur toile. L'avant-plan, en particulier, est doté d'un pinceau doux, d'un vert qui ne cherche pas à se détacher des coups de pinceau avec lesquels il a été étalé. Le flou du traitement invite notre œil à se focaliser au-delà, dans la profondeur du tableau. Là, des plantes en pot apparaissent et, plus loin encore, une haute table à trois pieds. Nous nous trouvons dans un jardin, traversé par un chemin bordé de bacs à fleurs. Le parterre de fleurs au premier plan prend ainsi toute sa signification et sa place. Gustave Caillebotte a laissé une impression impressionniste avec son tableau peint à la va-vite ; des couleurs et éparpillant ici et là ses coups de pinceau rouges, de moins en moins nombreux selon les règles de la perspective. La lumière éclatante des couleurs pures au premier plan est certes aussi à mettre sur le compte de la manière impressionniste de peindre, mais c'est l'angle de vue qui fait l'originalité de cette composition. Le point de vue se situe à proximité des fleurs au premier plan et nous montre la table en légère contre-plongée. Innovante, audacieuse, encadrée comme une photographie, cette œuvre résume à elle seule la modernité de Gustave Caillebotte. (†) Provenance : Collection privée A.K., Paris. Remarque : Gustave Caillebotte (1848-1894) est un peintre impressionniste français. Après des études de droit, il commença à peindre dans l'atelier de Léon Bonnat (1833-1922) et plus tard à l'École des Beaux-Arts de Paris. Après la mort de son père en 1874, il hérite d'une confortable fortune et peut se consacrer à la peinture. C'est à cette époque qu'il commence à peindre de petits formats de la propriété familiale à Yerres, jusqu'à ce qu'elle soit vendue en 1878. Son premier tableau, en 1875, était une peinture réaliste intitulée "Les Raboteurs de parquet" et fut refusé au Salon en raison de son sujet prosaïque, le travail des ouvriers. Caillebotte se tourna alors vers l'impressionnisme et participa aux expositions impressionnistes de 1876, 1877, 1879, 1880 et 1882. Il a soutenu le mouvement financièrement et s'est personnellement impliqué dans l'organisation des expositions. Il acheta des tableaux de Monet, Pissarro, Degas, Renoir et Manet et constitua ainsi une collection exceptionnelle qu'il légua à l'État après sa mort. Ces tableaux se trouvent aujourd'hui au musée d'Orsay à Paris. En 1880, Caillebotte acheta une propriété au Petit-Gennevilliers, au bord de la Seine, où il reçut ses amis impressionnistes, dont notamment Monet, qui s'inspira de son jardin pour créer le sien à Giverny. A son contact, le coup de pinceau lisse et le dessin apparent des débuts disparaissent, au profit d'un dessin fragmenté et d'une représentation des formes et de la lumière par la juxtaposition des couleurs, comme on peut l'admirer dans ce jardin. Lorsque Paul Durand-Ruel organisa en 1886 à New York une grande exposition impressionniste de 300 tableaux, dix toiles de Caillebotte y figuraient, ce qui le fit connaître du public américain. Sa mort prématurée, à l'âge de 46 ans, interrompit la carrière de l'un des talents les plus originaux de l'impressionnisme et le priva d'une renommée qu'il n'obtint qu'un siècle plus tard. (1330935) (18) Gustave Caillebotte, 1848 Paris - 1894 Gennevilliers LE JARDIN (THE GARDEN), CA. 1878 Huile sur toile. 33 x 46 cm. Accompagné d'un certificat de l'Institut Wildenstein, Paris, 1997. (†) Provenance : Collection privée A.K., Paris.

Titre de la vente
Date de la vente
Localisation
Opérateur de vente