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Lot n° 309

Agnolo di Cosimo Allori Bronzino, 1503 Florenz...

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Portrait d'un jeune homme Huile sur bois. 38,7 x 32,4 cm. Au verso, une baguette d'insertion et le sceau en laque rouge de la collection de la famille Corsini avec le chapeau princier au-dessus des armoiries. Dans un cadre Renaissance. Le tableau a déjà été reconnu comme une œuvre du maître par plusieurs comptes rendus, expertises et publications scientifiques (voir ci-dessous). Il montre le portrait d'un jeune homme, la tête presque grandeur nature, rapprochée de l'observateur dans le format du tableau. L'arrière-plan sombre, qui ne s'éclaircit que légèrement vers le vert, et le costume anthracite, presque noir, se comportent avec retenue dans la mesure où le visage apparaît ainsi d'autant plus efficacement dans la lumière. L'éclairage venant d'en haut à gauche frappe d'abord surtout la partie frontale et l'arête du nez. Les iris brun foncé et les cheveux courts noirs forment un contraste pittoresque avec la barbe courte brun-rougeâtre plus claire. Un étroit col blanc plissé entoure la partie de la tête. Les lèvres pleines sont bordées par les poils de la barbe, le regard parlant est dirigé vers le spectateur. Le peintre compte parmi les plus importants représentants de la fin de la Renaissance italienne et florentine ou du maniérisme. Outre ses fresques, ses tableaux d'autel et de dévotion, il est surtout devenu célèbre en tant que portraitiste. Et ce, notamment parce qu'en tant que peintre de grande culture, il était en contact social et amical avec des célébrités de son temps, ainsi qu'avec des personnalités de la cour des Médicis, qui lui commandaient des portraits. Les œuvres des grands auteurs comme Dante, Pétrarque ou Pietro Bembo lui étaient bien entendu familières, ce qui favorisa considérablement son accès à la cour. Déjà en tant qu'élève de Jacopo Pontormo, il travaillait pour les Médicis, ainsi que pour la cour du duc d'Urbino, Francesco Maria I et Guibaldo della Rovere. Vers 1533, il passa entièrement à la cour des Médicis et obtint le statut de peintre de cour après que le duc eut appelé un cercle sélect de lettrés et d'artistes. Les décorations de fête à Florence à l'occasion du mariage de Cosme Ier avec Eleonora di Toledo, en 1531, ne sont plus conservées. De ses portraits - surtout de la famille Médicis - ne subsistent que quelques répliques et variations autorisées, souvent réalisées dans son atelier ou par Alessandro Allori, son élève. Les œuvres de sa main, comme celle présentée ici, sont d'autant plus rares. Les expertises, comptes rendus et études ci-joints ont déjà permis de constater la parenté stylistique, mais aussi la similitude de portaits avec d'autres œuvres de Bronzino. La ressemblance du sujet avec un "Portrait d'un homme avec une plume et un livre" attribué à Bronzino, dont l'emplacement ne peut être indiqué, et reproduit dans l'article d'Alessandro Nesi ci-joint (voir ci-dessous), est tout à fait convaincante. L'auteur cite dans une autre publication - catalogue d'exposition "Tra Sacro e Profano" (collection Giorgio Baratti, Milan) - l'entrée de texte d'Ulderigo Medici dans son catalogue paru en 1880 avec la formule : Bronzino Angiolo - Portait d'un membre de la famille Medici, avec dimensions, identique au présent tableau. Ulderigo Medici était autrefois conservateur de la collection des princes Corsini à Florence, et donc connaisseur des portraits du maître, ainsi que de la collection de l'époque (San Casciano Val di Pesa), Archivio Corsini. Il connaissait également les œuvres de tous les peintres de l'époque, comme Salviati, qui faisaient partie de la collection. Un tableau de comparaison, autrefois attribué au peintre Andrea del Sarto, mais finalement rapproché de Bronzino, est apparu sur le marché en 2015 et, comme nous l'avons mentionné plus haut, peut sans aucun doute être mis en relation avec le présent tableau. Par ailleurs, la comparaison avec d'autres œuvres de Bronzino a été effectuée dans le cadre de la recherche. Ainsi, la parenté de la représentation avec la tête de saint Marc de l'église Sta. Felicita à Florence, une œuvre que Bronzino a réalisée entre 1525 et 1528 en collaboration avec son maître Pontormo dans la chapelle Capponi, a été établie. Le visage de Saint Joseph dans la "Sainte Famille avec Elisabeth et Jean" (National Gallery Washington, vers 1625-1628) ou la tête du Christ dans la Pietá des Offices de 1529, autrefois réalisée pour la chapelle Cambi à Sta. Trinita à Florence, ont également été utilisés ici à titre de comparaison. A.R. Provenance : Collection princière Corsini. Collection Giorgio Baratti. Bibliographie : Cf. Elizabeth Pilliod, Pontormo, Bronzino, Allori. A Geneaolgy of Florentine Art. New Haven/ London 2001. Cf. Maurice Brock, Bronzino. Paris 2002. Cf. Carlo Falciani Bronzino. Pintore e poeta alle corte dei Medici, catalogue d'exposition, Palazzo Strozzi, Florence 2010. Cf. Alexander Rauch, Kunst der Italienischen Renaissance, Malerei der Hochrenaissance und des Manierismus in Rom und

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