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Lot n° 36

Edouard VUILLARD Cuiseaux, 1868 - La Baule, 1940 Étude...

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Edouard VUILLARD Cuiseaux, 1868 - La Baule, 1940 Étude pour l'un des dessus-de-porte de Monsieur et Madame Paul Desmarais, L'Atelier de couture - I -1892 Huile sur carton, verni par l'artiste Cachet des initiales 'E.V.' (L. 909a) en bas à droite The Sewing Workshop, oil on cardboard, stamped, by E. Vuillard 11 x 25,50 cm (4,33 x 10,04 in.) Provenance : Atelier de l'artiste ; Collection John Rewald, New York ; Galerie Béres, Paris ; Acquis auprès de celle-ci par la petite-fille de Paul Desmarais et offert à ses parents Bibliographie : Ursula Perucchi-Petri, 'Nabis 1888-1900', cat. exp., Zurich et Paris, 1993-1994, p. 326 et 327, fig. 158.2 Antoine Salomon et Guy Cogeval, 'Vuillard, le regard innombrable, catalogue critique des peintures et pastels', Paris, Wildenstein Institute, 2003, vol. I, p. 372, n°V-19, repr. coul. Commentaire : En 1892, les " Panneaux Desmarais ", premier grand ensemble réalisé par Vuillard, jetèrent les bases révolutionnaires de sa vision du décor Nabi avant même 'Les Jardins publics' du musée d'Orsay ou encore les panneaux Natanson et Vasquez, quatre ans plus tard. C'est par l'intermédiaire de Stéphane Natanson qu'Edouard Vuillard obtint la commande du capitaine d'industrie Paul Desmarais pour la décoration du salon de son hôtel particulier à Paris, rue de Lisbonne, en lisière du Parc Monceau. Moins connu que ses trois cousins, Alexandre, Alfred et Thadée, fondateurs de la 'Revue blanche', Stéphane, architecte diplômé des Beaux-Arts, n'en fut pas moins, lui aussi, un promoteur enthousiaste et efficace de la jeune garde Nabi. Beau-frère de Paul Desmarais qui avait épousé sa sœur Léonie, il le convainquit donc de faire appel à ce parfait novice pour cet ambitieux programme de six panneaux. Pour ce premier chef-d'œuvre décoratif, le peintre puisa son inspiration tout autant dans le Japon d'Utamaro et d'Hiroshige que dans l'Italie de Lorenzetti et de Sassetta et cette double influence est particulièrement prégnante dans notre étude pour le premier panneau 'L'Atelier de couture I'. Si la simplification harmonieuse des formes et la sinuosité dansante des personnages esquissés sont bien la marque de l'héritage revendiqué des grands maîtres de l'estampe japonaise, le format de prédelle médiévale, la taille et le positionnement des figures sur le fond rouge pompéien scandé d'éléments architecturaux schématisés nous renvoient, eux, aux plus belles expressions du 'Trecento' toscan.

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