Antoine-Louis BARYE Paris, 1795 - 1875 Cheval,... Lot 33

Antoine-Louis BARYE Paris, 1795 - 1875 Cheval, esquisse pour le Napoléon Ier de Grenoble Cire Signée 'BARYE' sur la terrasse (Fentes et restaurations) Horse, wax sketch, signed, by A. L. Barye 32,50 x 29 cm (12,80 x 11,42 in.) Provenance : Vente de la succession Barye, Paris, Hôtel Drouot, Me Pillet, 7-12 février 1876, n° 525 (parmi les esquisses en cire, 160 francs) ; Acquis par A. Jacquemart ; Collection Barbedienne ; Collection Jacques Zoubaloff ; Sa vente, Paris, Galerie Georges Petit, 16-17 juin 1927, n° 194 (avec sans doute une erreur d'attribution de numéro à la vente Barye, 7.000 francs) ; Acquis par Madame Damblanc ; Collection Paul Desmarais, Paris ; Puis par descendance Expositions : 'Catalogue des oeuvres d'Antoine-Louis Barye, exposées à l'Ecole des Beaux-Arts', Paris, 1875, p. 54-55, n° 59 ou 60 Bibliographie : Michel Poletti et Alain Richarme, 'Barye, catalogue raisonné des sculptures', Paris, 2000, p. 460, n° CS 167, repr. fig. 580 Commentaire : En mars 1815 débute l'épisode des Cent-Jours : lors de son retour de l'île d'Elbe après son abdication et la première Restauration, Napoléon remonte vers Paris pour reconquérir le pouvoir. Son parcours le mène à Grenoble, devant laquelle il arrive le 7 mars. La ville est alors tenue par une garnison aux ordres du général Marchand, rallié à la cause de Louis XVIII. Les troupes barrent la route à l'empereur qui, souhaitant éviter l'affrontement, décide de s'avancer seul au-devant des fusils, ouvrant sa redingote et offrant sa poitrine sur laquelle est accrochée la cocarde tricolore. Aucun soldat n'osera tirer et Napoléon fera une entrée triomphale dans la ville. En août 1862, la ville de Grenoble commande à Barye une statue équestre en bronze de Napoléon commémorant cet événement. Le sculpteur s'attèle à la tâche et propose rapidement une maquette - dont il existe un exemplaire en plâtre dans les collections du Museum of Fine Arts de Houston (fig. 1) - au maire, qui lui demande un certain nombre de modifications. Barye finira par renoncer et le projet sera confié à Fremiet dont l'œuvre sera inaugurée en 1868. Notre cheval en cire, qui se présente dans un état de conservation exceptionnel, témoigne des travaux préparatoires de Barye pour cette ambitieuse commande. Ses talents et sa pratique de sculpteur animalier accompli s'expriment avec brio dans ce matériau particulièrement sensible.